Ces nouveaux distributeurs de billets vont envahir la France en 2025 : attention aux frais cachés

De nouveaux distributeurs automatiques de billets vont apparaître dans de nombreuses communes françaises cette année. Une bonne nouvelle pour les villages, mais qui pourrait entraîner des frais supplémentaires.
Une petite révolution se prépare en France dans le paysage des distributeurs automatiques de billets (les fameux DAB). Alors que l'accès aux espèces devient de plus en plus rare dans certaines régions, le projet "Cash Services" porté par plusieurs grandes banques,, vise à redéployer ces machines de manière stratégique. Il s'agit de la marque commerciale de 2SF (Société des services fiduciaires), une coentreprise montée en 2022 par les groupes bancaires BNP Paribas, Société générale et Crédit mutuel Alliance fédérale (Crédit Mutuel et CIC). À l'horizon 2026, ce sont près de 7 000 sites, à la fois dans les agences bancaires et hors agences, qui devraient accueillir ces nouveaux automates. Mais derrière cette modernisation se cache un détail dont il faut être conscient.
Le nombre total de distributeurs va en réalité diminuer de manière significative, passant de 15 000 à 10 000 machines sur l'ensemble du réseau concerné. Cette réduction est motivée par des raisons économiques : moins d'appareils signifie moins de coûts d'entretien, d'approvisionnement en billets et de transports de fonds. Les zones urbaines, où la densité de DAB est plus élevée, verront donc le nombre de distributeurs diminuer, au profit d'un redéploiement en zones rurales, souvent délaissées par les banques traditionnelles. Bien que cette rationalisation permette de garantir l'accès au cash, elle s'accompagne d'une série d'inconvénients pour les usagers.
Si vous êtes client des banques partenaires du projet, vous n'aurez aucun frais supplémentaire lorsque vous utilisez ces nouveaux distributeurs. En revanche, les clients d'autres banques pourraient être confrontés à des frais de retrait, notamment dans les zones rurales où le choix d'automates sera limité. Il est donc crucial de vérifier les conditions de votre banque avant d'effectuer un retrait pour éviter toute mauvaise surprise. En général, elles autorisent entre un et trois retraits gratuits par mois dans d'autres réseaux que le leur : au-delà, des frais s'appliquent.

En outre, ces distributeurs proposeront de nouveaux services bancaires, comme la possibilité d'effectuer des virements, de déposer des chèques, de retirer de la monnaie ou d'effectuer des opérations. Ils intègreront également à terme des innovations technologiques, telles que la reconnaissance faciale ou le retrait sans contact, visant à simplifier leur utilisation. Des avancées certes appréciables, mais qui pourraient dissimuler des coûts supplémentaires, y compris pour les clients des établissements partenaires, selon la carte bancaire utilisée.
Ce mouvement n'est pas unique aux grandes banques françaises. Des entreprises spécialisées comme Loomis ou Brink's, ainsi que des acteurs inattendus comme les banques en ligne, s'invitent également dans ce secteur en pleine mutation. Des distributeurs conçus par ces sociétés pourraient bientôt apparaître dans les petites communes, moyennant des frais pour les collectivités locales. Les clients, eux, devront redoubler de vigilance face à cette nouvelle donne.