Plus fort que James Webb : ce télescope spatial va produire des images d'une qualité jamais vue

Plus fort que James Webb : ce télescope spatial va produire des images d'une qualité jamais vue

Un nouveau télescope spatial va entrer en service dans quelques jours Grâce à sa conception unique, et notamment sa caméra à ultra haute définition, il promet de nous offrir des images inédites de notre univers.

Depuis son lancement en 2021, le télescope spatial James Webb ne cesse de nous émerveiller avec des images spectaculaires des confins de l'univers. Capable de voir des galaxies formées peu après le Big Bang, il a marqué une avancée majeure dans l'astronomie moderne. Pourtant, un autre télescope s'apprête à surpasser cet exploit dans un domaine spécifique : la cartographie de notre ciel nocturne.

Niché à 2 700 mètres d'altitude au sommet du Cerro Pachón, au Chili, le télescope spatial Vera C. Rubin s'apprête en effet à révolutionner l'astronomie. Équipé d'une caméra d'une définition inédite de 3,2 gigapixels (3 200 mégapixels !), ce monstre technologique qui an nécessité 25 ans de travaux va permettre d'explorer l'univers avec une précision encore jamais atteinte.

Alors que James Webb se concentre sur l'infrarouge pour sonder les profondeurs de l'espace et remonter aux premières époques cosmiques, Rubin adopte une approche différente. Ce télescope terrestre est conçu pour balayer de larges portions du ciel tous les trois jours, avec une capacité inédite de capturer de vastes champs stellaires. Grâce à son design unique à trois miroirs  il pourra observer près d'un millier de zones chaque nuit, fournissant une carte régulièrement mise à jour du ciel. Ce suivi continu des objets célestes permettra non seulement d'identifier les astéroïdes qui pourraient menacer la Terre, mais aussi de suivre les étoiles et des galaxies dont la luminosité ou la position change au fil du temps.

© Obersatoire Vera Rubin - YouTube

L'atout principal du télescope Vera C. Rubin réside dans sa capacité à générer d'énormes volumes de données. Chaque nuit, il produira environ 20 téraoctets d'informations. Avec une telle définition, ce télescope va non seulement explorer les mystères de la matière noire et de l'énergie noire, qui composent 95 % de l'univers, mais aussi cataloguer près de 20 milliards de galaxies jamais vues auparavant. Cette collecte massive de données aidera les scientifiques à mieux comprendre la structure de notre cosmos et l'évolution des objets qui le peuplent.

Comme James Webb, le télescope Vera C. Rubin est le fruit d'une collaboration internationale.  La France, a ainsi contribué à la conception de sa caméra et les images capturées seront stockées sur des serveurs situés à Lyon.

Prévu pour être opérationnel en février 2025, le télescope Vera C. Rubin ne se contentera pas d'offrir des images saisissantes. Sa mission est bien plus ambitieuse. Il pourrait, par exemple, résoudre un des mystères les plus fascinants du système solaire : l'existence d'une possible neuvième planète, toujours hypothétique. En scrutant le ciel pendant 10 ans, Rubin devrait permettre de découvrir environ 17 milliards d'étoiles, et peut-être révéler des secrets insoupçonnés sur notre propre voisinage galactique. Avec son approche complémentaire à celle de James Webb, Rubin promet de changer profondément notre compréhension du cosmos.