Même à vélo, vous aurez une amende si vous dépassez les 20 km/h dans ces zones spéciales

On a vite fait de se croire libre comme l'air à vélo ou à trottinette. Mais gare aux excès de vitesse ! Vous pouvez tout à écoper d'une amende si vous dépassez les 20 km/h dans certaines zones.
Petit à petit, le vélo a séduit le cœur des usagers de la route pour finalement s'imposer comme un acteur majeur de la mobilité urbaine. Que ce soit pour des trajets quotidiens ou des balades dominicales, le nombre de cyclistes n'a cessé d'augmenter, redessinant ainsi le paysage urbain. Parallèlement, l'essor des vélos à assistance électrique a modifié la donne. Ces engins permettent d'atteindre des vitesses plus élevées avec moins d'effort, rendant le vélo accessible à un plus grand nombre.
Cette popularité croissante de ce deux-roues écologique a conduit les municipalités à adapter leurs infrastructures. Des pistes cyclables ont fleuri un peu partout, offrant aux cyclistes des espaces dédiés et sécurisés. Cependant, cette cohabitation entre cyclistes, piétons et automobilistes n'est pas toujours exempte de tensions. Les autorités ont notamment constaté une augmentation des incidents impliquant des cyclistes roulant à des allures excessives, notamment dans des zones à forte fréquentation piétonne.
Pourtant, les limitations de vitesse s'appliquent même à vélo. Comme le stipule l'article R 413-16 du Code de la route, "le fait pour tout conducteur d'un véhicule autre qu'un véhicule à moteur de contrevenir aux dispositions du présent code relatives à la vitesse maximale autorisée est puni de l'amende prévue pour les contraventions de la deuxième classe." Cette sanction s'élève à 35 euros. Elle peut monter à 135 euros en cas de "vitesse inadaptée au regard des circonstances", c'est-à-dire que "le cycliste peut respecter la limitation de vitesse mais ignorer volontairement un risque : croisement de piétons, virages, etc..."
Alors, bien sûr, il est rare de dépasser les 50 km/h à vélo, surtout s'il est mécanique, mais il est tout à fait possible d'aller au-delà des 20, voire des 30 km/h. Or, certaines zones en France sont justement limitées à ces vitesses basses : c'est le cas des zones dites de rencontre (20 km/h) et des zones 30 (30 km/h), ainsi que des aires piétonnes (allure au pas – mais ce chiffre est lié à l'interprétation des policiers et gendarmes). Toutes ces zones spéciales, toujours signalées par des panneaux spécifiques, sont situées en ville ou en village : les vitesses y sont limitées à des valeurs très basses pour la sécurité des piétons.
La loi est claire : si un cycliste ou un conducteur de trottinette dépasse cette allure dans ces zones, il est en faute. Mieux vaut donc réduire sa vitesse, quitte à désactiver l'assistance sur un modèle électrique. Pour les zones piétonnes, le mieux reste de descendre du vélo ou d ela trottinette et de continuer à pied, en poussant l'engin à la main.
Notons que, contrairement aux infractions commises en voiture, les cyclistes ne perdent pas de point sur leur permis de conduire. Cependant, dans des cas d'infractions graves, un retrait de permis reste possible. Car un cycliste roulant trop vite augmente non seulement ses propres risques d'accident, mais met également en danger les autres usagers de la route, en particulier les piétons. Prudence donc !