Ces nouvelles caisses automatiques détectent les vols et les erreurs dans les supermarchés
Avec la hausse des prix, de plus en plus de clients sont tentés "d'oublier" de scanner leurs articles aux caisses automatiques des supermarchés. Mais une enseigne a trouvé la parade pour contrer ce problème.
Les caisses automatiques offrent de nombreux avantages, dont un gain de temps précieux pour les consommateurs et la possibilité pour les détaillants de réduire les coûts de main-d'œuvre. Mais elles possèdent toutefois un défaut, et pas des moindres : c'est à ces bornes en libre-service que sont constatées le plus de fraudes en magasin. Car lorsqu'on scanne soi-même ses articles, il est parfois tentant de ne pas tous les payer.
Pour certains, voler aux caisses en libre-service est même devenu une habitude, que ce soit pour économiser quelques euros, par esprit de rébellion ou pour le plaisir du frisson. Il suffit de faire semblant de scanner un produit ou de malencontreusement en "oublier" dans son panier. D'autres n'hésitent pas à peser leurs articles comme s'ils étaient des fruits et des légumes afin de bénéficier d'un prix avantageux. Une astuce largement partagée sur les réseaux sociaux !
Les supermarchés s'efforcent de trouver des solutions à ce problème qui diminue leur chiffre d'affaires. Certains choisissent de poster des employés pour surveiller les caisses automatiques et les éventuels fraudeurs. À La Farlède, dans le Var, un magasin teste un nouveau système de vidéosurveillance. Comme le rapporte Le Parisien, des caméras sont braquées sur les mains des consommateurs lorsqu'ils déballent leurs courses et font défiler les produits devant le scanner afin de détecter ceux qui n'ont pas été enregistrés.
Le dispositif repose sur des caméras "intelligentes" associées à un logiciel de traitement d'images. Ainsi, si elles détectent un comportement suspect, elles affichent alors un message au client : "Vous êtes sûr de n'avoir rien oublié ?" Si le consommateur persiste à ne pas scanner le produit en question, la caisse se bloque automatiquement et un opérateur doit venir la déverrouiller. En cas de doute, le dispositif peut même permettre de revoir quelques minutes de vidéo. pour lever toute suspicion.
Jusqu'ici, le système s'avère plutôt concluant. D'après l'enseigne, il a permis de réduire le nombre d'erreurs de 50 % et, sur environ 300 à 400 passages quotidiens, de ne recenser aucun incident. Mais cela soulève tout de même quelques questions d'un point de vue juridique concernant la protection des données. Si le fabricant, Diebold Nixdorf, assure que le client et les données confidentielles sont floutés, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) s'est tout de même inquiétée par le passé de l'utilisation d'un logiciel de vidéosurveillance similaire, créé par la start-up Veesion, jugeant que ce dernier ne respectait pas la protection des données personnelles. L'utilisation de la vidéosurveillance algorithmique n'en est encore qu'à ses débuts et, par conséquent, le seul texte juridique l'encadrant est la loi olympique. Tout autre dispositif peut de ce fait être considéré comme illégal…