Ce mail très inquiétant du ministère de l'Intérieur est un faux : ne tombez pas dans le piège !
Vous avez reçu un mail alarmant du ministre de l'Intérieur vous convoquant à une audition pour des pratiques sexuelles interdites par la loi ? Ne donnez surtout pas suite à ce message, il s'agit juste d'une arnaque !
Récemment, vous avez peut-être reçu par mail une convocation judiciaire vous accusant de proposer, partager, diffuser et échanger des supports à caractère pornographique ou pédopornographique et d'avoir commis des atteintes sexuelles sans violence sur mineurs. L'objet du message peut par exemple être "Dossier N46/07537". Ces courriels prétendent être envoyés par la Gendarmerie nationale, la Police nationale, la préfecture de Police de Paris, le ministère de l'Intérieur ou encore Europol.
Le mail est le suivant : "Bonjour, consultez le fichier ci-dessous ! Votre réponse est obligatoire pour le traitement. Une décision vous sera adressée prochainement après une réponse de votre part à l'adresse indiquée sur le fichier. Cordialement." Un message des plus vagues, sans signataire. Le mail contient un fichier intitulé "Pour plus de détails_CONV". Parfait pour attiser votre curiosité !
Vous cliquez dessus et découvrez un contenu des plus alarmants, puisqu'il s'agit ni plus ni moins qu'une convocation pour un "procès-verbal d'audition coupable". "Nous engageons à votre encontre des poursuites judiciaires peu après une saisie informatique de la Cyber-infiltration pour : pédopornographie, exhibitionnisme, cyber pornographie" pouvez-vous lire. Rien que ça ! Il vous est demandé d'envoyer par mail "vos justifications pour qu'elles soient mises en examen et vérifiées afin d'évaluer les sanctions" dans un délai de 72 heures, après quoi les autorités procéderont à votre arrestation et transmettront votre dossier à des associations de lutte contre la pédocriminalité et aux médias afin que votre nom soit rendu public, salissant votre réputation.
Soyez rassurés, ces convocations sont fausses. Aucun service enquêteur ne procède de la sorte pour convoquer ou interroger une personne mise en cause. L'envoi de convocations écrites est effectivement possible, mais il intervient par un courrier qui s'en tient à une description extrêmement sommaire des raisons pour lesquelles le destinataire sera entendu, à une date, un horaire et une adresse correspondant à un commissariat de police ou une gendarmerie. Ces convocations n'exigent aucune réponse par mail. L'objectif de cette arnaque est de vous amener à verser une somme d'argent ou de vous faire communiquer vos données personnelles.
Pour être certain de tromper leurs victimes, les escrocs n'hésitent pas à utiliser les en-têtes officiels du ministère de l'Intérieur, à recourir à un champ lexical menaçant, renforcé par une police rouge pour certains passages, et à citer des articles de loi à tout va. Le cours temps de réponse exigé permet de créer un sentiment d'urgence afin de vous empêcher de vous renseigner et de réfléchir clairement. Mais derrière le charabia juridique, la demande n'a pas vraiment de sens. La justice française ne fonctionne pas comme cela !
Si vous prêtez attention, plusieurs détails peuvent vous mettre la puce à l'oreille. Tout d'abord, l'adresse de l'expéditeur est suspecte puisque le mail a été envoyé par un certain Gend-interieur-Gouv- FR (accesacces03747@gmail.com). Autant dire que ça ne fait pas du tout sérieux ou officiel. Le mail ou le document peuvent également comporter des fautes d'orthographe ou de grammaire, signes qu'il ne provient pas d'un organisme officiel.
Nous ne le rappellerons jamais assez, mais méfiez-vous de ce que vous recevez par mail. Pensez à toujours vérifier l'adresse de l'expéditeur. En cas de doute, contactez directement l'organisme via ses canaux officiels. Si jamais vous recevez ce message, n'y répondez surtout pas ! Transférez-le immédiatement à Signal Spam, Pharos, ou directement au 33 700, la plateforme spécialisée dans le signalement d'arnaques. Vous pouvez également signaler ces messages frauduleux auprès du site internet-signalement.gouv.fr.