C'est le jour de l'année où l'on meurt le plus en France - mieux vaut redoubler de vigilance !

C'est le jour de l'année où l'on meurt le plus en France - mieux vaut redoubler de vigilance !

La mort nous frappe tous, mais certains jours plus que d'autres ! L'Insee a analysé l'évolution de la mortalité en France ces 20 dernières années et a pu identifier les jours où l'on meurt le plus et le moins, avec des dates précises.

Nous le savons, nous allons tous mourir un jour. Toutefois, nous ignorons quand – et c'est mieux comme ça ! Demain ? Le mois prochain ? Dans vingt ans ? Mystère ! Pourtant, il y a des jours où nous avons plus de "chance" de trépasser que d'autres... En effet, il semblerait que les statistiques révèlent des pics de mortalité à des dates précises...

Il se trouve que l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié, le 30 octobre dernier, des données révélant les périodes de l'année où l'on meurt le plus et le moins en France, et même des jours précis. Pour cela, elle s'est intéressée aux décès ayant eu lieu entre 2004 et 2023. En premier lieu, on remarque que, depuis 2011, le nombre de décès augmente progressivement, avec l'arrivée à "des âges de forte mortalité" des générations issues du baby-boom, nées entre 1946 et 1974. De plus, l'augmentation de l'espérance de vie a fortement ralenti entre 2019 et 2023 par rapport à la dernière décennie, n'augmentant que d'un mois par an pour les hommes (contre deux mois par an entre 2010 et 2019) et de 0,6 mois pour les femmes (contre un mois par an).

Il ressort de cette étude que certaines périodes de l'année comportent des risques plus élevés et que les comportements festifs ou saisonniers peuvent jouer un rôle dans la mortalité. Ainsi, les jours fériés enregistrent des chiffres de mortalité plus bas. Le 15 août est d'ailleurs considéré comme le plus sûr, avec  environ 1 410 décès tous les ans, soit une baisse de 12 % de la mortalité par rapport à la moyenne générale. Cela peut s'expliquer par le fait que, les jours chômés sont marqués "par des prises en charge moins fréquentes [à l'hôpital] et un moindre nombre d'interventions programmées".

Les dimanches, souvent marqués par des activités moins intenses et moins de déplacements, enregistrent eux aussi un taux de décès réduit, avec environ 1 550 décès en moyenne. En revanche, les décès sur les voies ou dans les lieux publics augmentent sur la plupart des jours fériés : +23 % le 1er janvier et + 21 % le 14 juillet par rapport aux trois jours précédents et suivants.

Contrairement à ce qu'on pourrait croire, l'été est la période la moins meurtrière pour les personnes âgées. En 2003, année de forte canicule, les personnes âgées de 90 ans ou plus avaient bien connu une surmortalité exceptionnelle de + 31 % au mois d'août. Mais, les autres années, c'était l'inverse, avec par exemple une sous-mortalité comprise entre -10 et -21% en août. C'est probablement dû à une circulation virale réduite et à de meilleures conditions climatiques, sans compter les efforts de préventions menés depuis 2003 face aux fortes chaleurs. En revanche, c'est totalement l'inverse pour les jeunes ! Ceux de 1 à 17 ans connaissent une surmortalité en juillet (+ 11 %) ! C'est principalement lié aux activités de loisirs intensives et aux déplacements fréquents.

Mais le jour le plus meurtrier est indéniablement le 3 janvier, avec 1 900 décès en moyenne contre 1 600. Parmi les facteurs aggravants : la circulation active des virus saisonniers, des températures froides et des conditions climatiques rudes. Plus étonnant : "Le 3 janvier est un jour d'hiver qui suit les fêtes de fin d'année. Le désir de passer ces fêtes avec des proches, ainsi que celui d'atteindre une nouvelle année, pourrait retarder la survenue du décès des personnes en fin de vie et expliquer en partie ce pic", avance l'Insee.

Enfin, il y a un constat intéressant à faire à propos des anniversaires. En effet, une hausse de mortalité de 6 % est observée, atteignant même 21 % chez les 18-39 ans. Ce phénomène, appelé "syndrome de l'anniversaire" et observé également dans des pays comme les États-Unis, la Suisse et le Japon, pourrait s'expliquer par les comportements festifs, à savoir une consommation excessive d'alcool, des sorties prolongées et des prises de risques inconsidérés. Prudence donc !