L'erreur qui peut coûter cher : il ne faut pas déclarer ces revenus aux impôts
Faites bien attention en remplissant votre déclaration de revenus : certaines sommes, même importantes, ne sont pas imposables. Voici la liste de ce que vous n'avez pas à déclarer.
À l'heure de remplir sa déclaration annuelle, mieux vaut rester vigilant. Car si oublier un revenu imposable peut vous coûter cher, en déclarer un qui ne l'est pas peut aussi vous porter préjudice. Cela risque de fausser le calcul de votre impôt, d'augmenter artificiellement vos revenus aux yeux de l'administration, et parfois même de vous priver d'aides sociales. Voici les principaux revenus que vous n'avez pas à inscrire dans votre déclaration.
Les aides sociales versées par l'État sont parmi les plus connues, mais aussi les plus souvent déclarées à tort. Le revenu de solidarité active (RSA), la prime d'activité, les allocations logement, l'allocation adulte handicapé (AAH) ou encore les prestations familiales comme la prime de Noël ou l'allocation d'éducation de l'enfant handicapé (AEEH) sont entièrement exonérées d'impôt. Elles ne doivent donc jamais figurer dans votre déclaration, quelle que soit votre situation familiale ou professionnelle.
Les indemnités journalières de la Sécurité sociale bénéficient, elles, d'un régime spécifique. Si elles vous ont été versées à la suite d'un accident du travail ou d'une maladie professionnelle, elles ne sont imposables qu'à 50 %. Et lorsqu'il s'agit d'une affection longue durée (ALD), ces indemnités sont totalement exonérées. Déclarer leur montant brut dans son intégralité serait donc une erreur, qui pourrait alourdir votre imposition à tort.

Les aides versées par l'employeur peuvent également être partiellement ou totalement exonérées. Les chèques-vacances, par exemple, ne sont pas imposables jusqu'à 1747 euros. Les titres-restaurant le sont aussi, à condition que la participation de l'employeur respecte les plafonds prévus. Quant au forfait mobilité durable et aux remboursements de frais pour l'usage d'un véhicule personnel entre le domicile et le travail, ils sont exonérés jusqu'à 700 euros par an.
Les revenus liés à l'épargne sont eux aussi à manier avec précaution. Si vous avez un Livret A, un Livret d'épargne populaire (LEP), un Livret de développement durable et solidaire (LDDS) ou un compte épargne logement ouvert avant 2018, les intérêts perçus ne sont pas imposables. Ils sont donc exclus de votre déclaration. C'est une règle simple, mais encore souvent méconnue, notamment chez les jeunes contribuables.
Les primes placées sur des plans d'épargne salariale bénéficient elles aussi d'une exonération totale. Il s'agit des primes de participation ou d'intéressement affectées à un plan d'épargne entreprise (PEE) ou un plan d'épargne retraite collectif (PER). Ces sommes, tant qu'elles sont investies dans le cadre prévu par la loi, ne doivent pas être déclarées au fisc. En revanche, si vous avez choisi de les percevoir directement, elles deviennent imposables.
Les revenus des enfants rattachés au foyer fiscal sont eux aussi concernés. Si votre enfant a moins de 21 ans (ou 25 ans s'il est étudiant), il peut être rattaché à votre déclaration. Dans ce cas, ses gratifications de stage sont exonérées jusqu'à 20 815 euros. Quant à ses salaires, ils le sont également dans la limite de trois fois le SMIC annuel (soit un peu plus de 5 200 euros). Attention en revanche : si votre enfant est auto-entrepreneur, ses revenus doivent être déclarés selon le régime applicable (BIC ou BNC).
Dans une déclaration, il ne s'agit pas seulement de ne rien oublier, mais aussi de ne pas en faire trop. Savoir quels revenus ne pas déclarer est tout aussi important que de bien signaler ceux qui le sont. Une bonne compréhension de ces règles peut vous éviter des erreurs coûteuses et garantir un calcul juste de votre imposition.