Beaucoup de gens le font dans leur jardin, mais c'est strictement interdit : l'amende est de 750 euros
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Beaucoup de gens le font dans leur jardin, mais c'est strictement interdit : l'amende est de 750 euros

Le printemps approche : il est grand temps de commencer à vous occuper de votre jardin. Mais ne faites pas n'importe quoi ! Beaucoup de gens ont recours à cette pratique, pourtant illégale et sanctionnée par une amende de 750 euros.

Le printemps arrive à grands pas, annonçant le renouveau tant attendu. Les passionnés de jardinage s'en réjouissent ! Après un long hiver, il est temps de reprendre soin de son jardin pour l'aider à s'épanouir sous les premiers rayons du soleil. Cela commence par une bonne taille des plantes et arbustes, essentielle pour leur vigueur et leur esthétique. Une haie un peu trop envahissante ou qui dépasse chez les voisins ? Un coup de sécateur, et le tour est joué !

Mais que faire des déchets végétaux ? Branches, feuilles mortes, herbe coupée : rapidement, les sacs s'accumulent. Et parfois, les moyens de s'en débarrasser viennent à manquer. Les déchetteries ne sont pas toujours ouvertes aux bons horaires, et tout le monde n'a pas de système de compostage. Alors certains jardiniers se laissent tenter par une solution simple et pratique, qui ravira les plus pyromanes : brûler leurs déchets verts sur place, dans un coin du jardin. 

Cette petite flambée entre deux parterres de fleurs est souvent vue comme inoffensive, mais elle a pourtant de lourdes conséquences, tant sur le plan écologique que juridique. Car cette pratique, en plus d'être nocive pour l'environnement et la santé, est sanctionnée par la loi. 

Selon l'ADEME, brûler à l'air libre des déchets végétaux dégage de nombreux polluants, dont des particules fines, du monoxyde de carbone ou encore des hydrocarbures aromatiques polycycliques, certains étant cancérigènes. Ces émanations participent à la dégradation de la qualité de l'air, au même titre que la circulation routière. C'est particulièrement problématique en période sèche ou en cas d'alerte pollution. Par ailleurs, les fumées dégagées représentent une gêne importante pour le voisinage, notamment en milieu urbain ou périurbain, où les habitations sont souvent rapprochées.

Aussi, la loi est formelle à ce sujet : le brûlage à l'air libre des déchets verts (tontes de pelouse, feuilles mortes, tailles de haies, branches coupées…) est strictement interdit sur l'ensemble du territoire français, que ce soit directement au sol ou à l'aide d'un incinérateur de jardin. Cette règle s'applique aussi bien aux particuliers qu'aux professionnels. 

Le non-respect de cette interdiction peut entraîner une amende allant jusqu'à 750 euros, conformément à l'article 131-13 du Code pénal. Une sanction que beaucoup ignorent, pensant à tort qu'en dehors des zones urbaines ou dans leur jardin privé, ils peuvent faire ce qu'ils veulent. Selon l'ADEME, près de 830 000 tonnes de déchets verts sont encore brûlées chaque année en France.

Il existe quelques exceptions, mais elles sont très encadrées : certaines communes rurales peuvent accorder des dérogations temporaires, en l'absence de solution de collecte ou de déchetterie sur le territoire communal, de risques sanitaires ou dans les zones infestées par des parasites. Mais ces cas restent rares, et l'autorisation doit être formelle, souvent prise par arrêté préfectoral ou municipal.

Il existe toutefois de nombreuses alternatives : dépôt en déchetterie, broyage, paillage, compostage… Certaines collectivités proposent même des services de ramassage ou de prêt de matériel. Autant de solutions plus respectueuses de l'environnement et parfaitement légales. Aussi, avant de craquer une allumette dans le fond du jardin, mieux vaut réfléchir à deux fois. Un simple petit feu pourrait bien coûter cher — à votre portefeuille comme à la planète.