
Deux surprises attendent les retraités le 7 février : une bonne et une mauvaise
Comme prévu, les pensions de retraite vont bien augmenter légèrement en ce début 2025. Mais un autre changement plus discret intervient au même moment, avec une mauvaise surprise pour certains.
Ce vendredi 7 février 2025, les retraités seront confrontés à deux changements : l'un agréable, l'autre moins. Le premier concerne la revalorisation des pensions, qui, après une proposition du précédent Gouvernement évoquant un gel jusqu'à l'été prochain, a été finalement généralisée à l'ensemble des retraités dès janvier.
Ainsi, comme prévu, les pensions de base vont bien augmenter de 2,2 %. Cette revalorisation concerne les anciens salariés du privé et les fonctionnaires. Et si elle a déjà prise en compte sur la pension de janvier pour les anciens fonctionnaires, elle se traduira par un versement revalorisé le 7 février pour les autres.
Concrètement, un retraité touchant 1 400 euros par mois, dont 980 euros de pension de base, verra une augmentation de 21,6 euros sur son versement de janvier, qu'il recevra le 7 février. Pour une retraite de 2 800 euros, cette hausse atteindra 30,8 euros. Pas mirobolant, et pas suffisant pour compenser l'inflation de ces dernières années, mais toujours mieux que rien.

Mais cette hausse ne profitera pas pleinement à tout le monde. Car en parallèle, les seuils de calcul de la Contribution Sociale Généralisée (CSG). ont été révisés pour suivre l'inflation, et certains retraités vont changer de tranche de prélèvement.
Le barème de la CSG dépend du revenu fiscal de référence (RFR) et est recalculé chaque année en fonction des revenus de l'année précédente. En 2025, les seuils de revenus augmentent de 4,8 %, conformément à la progression des prix. Cela signifie que certains retraités, dont les revenus de 2023 ont augmenté, pourraient passer dans une tranche de CSG supérieure. Le taux appliqué à la CSG varie de 0 % à 8,3 %, selon les tranches de revenus. Par exemple, un retraité vivant seul avec un revenu fiscal de 16 755 euros pourrait voir son taux passer de 3,8 % à 6,6 %, ce qui entraînerait une diminution de sa pension nette malgré la revalorisation.
Ce changement de tranche pourrait entraîner une baisse des pensions pour certains retraités. Prenons un exemple : un retraité dont la pension totale est de 2 800 euros par mois pourrait voir une augmentation de la CSG compenser entièrement, voire dépasser, les 30,8 euros d'augmentation liée à la revalorisation. Ces retraités risquent donc de voir leur pension nette diminuer, malgré l'augmentation annoncée. Cependant, il existe un mécanisme dit de "lissage" : si le revenu n'augmente que sur une seule année, le taux de CSG ne change pas immédiatement. C'est seulement après deux années consécutives de hausse de revenus qu'un nouveau taux plus élevé est appliqué.
Enfin, un autre point important pour les retraités concerne la déductibilité de la CSG. Une partie de ce prélèvement peut en effet être déduite de leurs revenus imposables, ce qui allège un peu la pression fiscale. Pour ceux soumis au taux de 6,6 %, 4,2 % sont déductibles. Ceux dont le taux de CSG est fixé à 8,3 % pourront quant à eux déduire 5,9 % de leur CSG de leurs revenus à déclarer.