C'est la meilleure solution pour sortir d'une voiture qui coule - Les experts ont vérifié

C'est la meilleure solution pour sortir d'une voiture qui coule - Les experts ont vérifié

Quand une voiture tombe dans l'eau, chaque seconde compte pour s'en extraire. Encore faut-il connaitre les bons gestes car toutes les techniques ne se valent pas. Et dans la panique, on fait souvent le mauvais choix…

L'accident est rare. Mais il fait des victimes chaque année partout dans le monde. Une voiture qui dévie brusquement de la route pour plonger dans un fleuve, une rivière, un canal ou un lac. Ou qui est emportée par un torrent d'eau pendant un orage violent. Dans els deux cas, elle commence à sombrer inexorablement. À l'intérieur, le conducteur et les passagers n'ont que quelques minutes pour réagir. Parfois quelques secondes seulement. Avec le choc, dans la panique, bien compréhensible, et sans les bons gestes, il y a peu de chances d'en sortir vivant…

De fait, peu de gens connaissent les techniques pour s'extraire en urgence d'un véhicule immergé : ce n'est pas le genre de chose que l'on apprend dans une auto-école ordinaire. Et entre la méconnaissance des lois de la physique, l'incompréhension des mécanismes en jeu, et les légendes urbaines sur les issues de secours sans parler du temps compté, le risque est grand de faire de mauvais choix.

Pour y voir plus clair, l'ADAC (Allgemeiner Deutscher Automobil-Club), le principal automobile club allemand, a décidé de simuler l'accident. Deux voitures, une électrique et une thermique, ont été immergées dans des conditions contrôlées. Un plongeur professionnel, assis au volant, a testé différentes façons de sortir. Les conclusions sont claires : beaucoup d'options largement partagées ne fonctionnent tout simplement pas.

© ADAC (Allgemeiner Deutscher Automobil-Club=

Ouvrir la portière dès les premières secondes ? Impossible. Tant que l'habitacle contient encore de l'air, la pression extérieure est trop forte pour permettre l'ouverture. Le pare-brise ? Inutile d'y penser : son verre feuilleté est conçu pour résister aux impacts, pas pour offrir une issue. Même les tentatives de casser les vitres avec un objet improvisé se heurtent parfois à un autre obstacle : le double vitrage, de plus en plus courant sur les modèles récents.

Il existe pourtant un moment, court mais décisif, où une seule sortie reste réaliste : la fenêtre latérale. Tant que les systèmes électriques fonctionnent encore, elle peut s'ouvrir. Mais cela ne dure que quelques secondes, surtout si l'eau a déjà touché les circuits. C'est là que tout se joue : baisser la vitre, détacher sa ceinture, s'extraire latéralement. Cette séquence, simple en apparence, demande un réflexe immédiat. Tarder de quelques instants suffit parfois à rendre la sortie impossible.

Si la vitre refuse de bouger, il reste l'option de la briser. Pour cela, un petit marteau de secours – souvent équipé d'un coupe-ceinture – est l'outil recommandé par les experts. Il doit être fixé à portée de main, pas rangé dans un coffre ou une boîte à gants difficile d'accès sous l'eau. En l'absence de cet outil, les tiges métalliques des appuie-têtes peuvent parfois suffire… à condition de réussir à les retirer, ce qui s'avère complexe sur de nombreux modèles modernes.

 

Lorsque les vitres latérales sont inaccessibles ou incassables, la lunette arrière peut offrir une dernière chance. Plus éloignée et difficile d'accès, elle est souvent en verre trempé, donc plus facile à briser. Mais il faut pour cela franchir les dossiers, baisser les appuis-tête et éviter les objets flottants. Autant dire que ce plan B est loin d'être idéal.