C'est le seul cas où vous avez le droit d'utiliser votre téléphone en conduisant
Depuis le 1er octobre 2025, les sanctions pour usage du téléphone au volant se durcissent, allant jusqu'à une suspension immédiate du permis. Une seule exception subsiste, avec des règles très strictes.
C'est strictement interdit depuis des années. Pourtant, de trop nombreux automobilistes continuent d'utiliser leur téléphone au volant pour lire ou même écrire des messages, en toute inconscience, malgré les risques encourus. Selon un rapport de l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière, un quart des accidents corporels en France en 2023 étaient liés à la "distraction numérique", avec environ 390 décès attribués directement à l'usage du smartphone au volant.
Et c'est pour en finir avec cette pratique dangereuse que le Gouvernement a décidé de durcir les sanctions depuis ce 1er octobre 2025. Jusqu'à présent, l'usage du téléphone au volant était sanctionné par une amende de 135 euros et un retrait de trois points. Désormais, un préfet pourra prononcer une suspension de permis pouvant atteindre six mois, même pour un simple appel.
Pour autant, la loi n'interdit pas tout. Comme le stipule l'article R.412-6-2 du Code de la route, il est possible d'utiliser un smartphone en conduisant. Mais dans un cas bien précis, et avec des règles très strictes.
De fait, la seule utilisation autorisée, c'est le guidage routier, avec une application de navigation par GPS comme Waze, Google Maps, Apple Plan, ViaMichelin, Here WeGo et consorts. Mais attention : comme le précise le Code de la route, "Le fait de placer dans le champ de vision du conducteur d'un véhicule en circulation un appareil en fonctionnement doté d'un écran et ne constituant pas une aide à la conduite ou à la navigation est interdit". En clair, il est parfaitement légal d'utiliser un smartphone téléphone comme GPS, à condition qu'il ne montre que l'application de navigation.
Mais cette exception ne dispense pas des règles. Le téléphone ne doit jamais être tenu en main. Il doit être solidement fixé sur un support adapté, placé de manière à rester lisible sans que le conducteur ait à détourner les yeux de la route. Une ventouse sur le pare-brise, un support d'aération ou un emplacement au centre du tableau de bord sont tolérés, tant qu'ils ne réduisent pas le champ de vision. Attention toutefois : un téléphone mal placé, même éteint, peut être considéré comme un objet gênant la conduite et donner lieu à une contravention.
Autre exigence importante : il faut paramétrer le GPS avant de démarrer. Modifier un itinéraire en roulant, saisir une adresse ou répondre à une notification est considéré comme une infractions. La loi est claire : toute manipulation du téléphone doit se faire à l'arrêt, moteur coupé, sur une place de stationnement autorisée. À défaut, la sanction est la même que pour un appel ou un SMS : amende de 135 euros, retrait de trois points et désormais risque de suspension du permis.
Autre point à connaître : l'écran du smartphone doit afficher uniquement la navigation. Si le conducteur utilise en parallèle une messagerie, une vidéo ou un réseau social, l'infraction bascule dans la catégorie la plus grave. Dans ce cas, il s'agit d'une contravention de 5e classe, assortie d'une amende pouvant grimper jusqu'à 1 500 euros (3 000 en cas de récidive), d'un retrait de trois points et même de la confiscation du téléphone.
Sur les véhicules récents, une solution plus sûre existe : connecter le smartphone à l'écran de bord via CarPlay ou Android Auto. Cette méthode est légale et limite les risques de distraction, puisqu'elle permet de contrôler la navigation à la voix ou par commandes au volant. Dans les voitures plus anciennes, il reste indispensable de prévoir un support stable et de couper toutes les notifications inutiles pour éviter la tentation d'un coup d'œil furtif vers un message.