Voyage au Royaume-Uni : prenez garde à la multiplication des arnaques à l'ETA

Voyage au Royaume-Uni : prenez garde à la multiplication des arnaques à l'ETA

Depuis le 2 avril, les Français désirant se rendre au Royaume-Uni doivent payer une autorisation électronique de voyage (ETA). Surfacturation, sites frauduleux... Les escrocs en profitent déjà pour multiplier les arnaques.

Depuis le 2 avril dernier, les voyageurs souhaitant se rendre en Grande-Bretagne doivent absolument disposer d'une ETA (Electronic Travel Authorisation, pour Autorisation électronique de voyage) en plus de leur passeport valide. Un changement qui intervient dans le cadre du Brexit. Ce précieux document est délivré par les services de l'immigration. La démarche se fait en ligne et coûte pour l'instant 10 livres, soit un peu plus de 12 euros – il passera à 16 livres (19 euros) à partir du 9 avril.

Sans grande surprise, il n'a pas fallu attendre longtemps avant que les cybercriminels s'emparent de la nouveauté et que des sites de vente non officiels et douteux d'ETA prolifèrent sur la Toile, proposant aux futurs touristes de les aider à faire leur demande d'ETA... en leur facturant au passage la démarche administrative plus chère, histoire de se faire une marge, et sans être plus rapides que la voie normale.

Arnaques à l'ETA : une technique bien rodée, les jeunes visés

Pour obtenir l'ETA, il faut télécharger l'application prévue à cet effet, qui se nomme UK ETA, sur l'App Store ou le Play Store, ou faire la demande en ligne sur un ordinateur, en cliquant sur "Continue" après avoir lu les instructions. Bien évidemment, tout est en anglais. Attention, seules ces plateformes, et seulement celles-ci, permettent d'obtenir vos ETA. Mais ça, tous les voyageurs ne sont pas au courant.

Un exemple de surfacturation © CCM

Aussi, comme alerte Zataz, les arnaques se multiplient sur Internet depuis l'entrée en vigueur de l'ETA, surtout à l'approche des vacances d'avril et de la période estivale. Le blog de cybersécurité indique avoir constaté la mise en ligne d'une montagne "de sites frauduleux imitant ceux du gouvernement britannique ou encore des offres alléchantes sur les réseaux sociaux". Un constat partagé par le  Service public fédéral Économie de la Belgique, via RTBF.

Pour berner leurs victimes, les escrocs ont des techniques bien rodées. En premier lieu, ils jouent sur la peur de ne pas être en règle à la frontière, une crainte qui pousse certains voyageurs à agir dans la précipitation. Leurs sites frauduleux n'hésitent pas à reprendre à la lettre le design des institutions officielles britanniques, à utiliser des adresses URL particulièrement similaires à celles des sites des institutions, etc. La génération Z et les Millennials sont particulièrement touchés par ces arnaques. "Friands de bons plans, habitués à naviguer entre plateformes de réservation, comparateurs de prix et réseaux sociaux, ils sont aussi plus enclins à cliquer sur une offre attractive sans vérifier sa provenance", explique Zataz. De ce fait, ils sont deux fois plus susceptible d'être victimes de fraude numérique par rapport à la moyenne.

Arnaques à l'ETA : comment les éviter ?

Les escrocs proposent aux internautes de réaliser les démarches à leur place, moyennant des frais supplémentaires bien sûr – qui peuvent s'élever jusqu'à 430 euros, comme le rapporte SudInfo ! Alors, ce n'est pas illégal en soi, à condition de bien préciser qu'il ne s'agit pas du site officiel et qu'un coût supplémentaire est facturé pour le service. Mais c'est généralement écrit en tout petit, ce qui fait que l'internaute passe à côté de l'information. Et ça, c'est quand ils réalisent réellement le service ! Parfois, il s'agit juste de subtiliser les données bancaires et personnelles.

Pour éviter de se faire avoir, il faut absolument passer par les plateformes officielles. De ce fait, il faut absolument se méfier des liens reçus par mail ou des publicités reçues sur les réseaux sociaux, même s'ils semblent venir d'une source fiable ou connue. Et si une offre semble trop belle pour être vraie, c'est qu'elle ne l'est pas ! Pour ceux qui seraient témoins ou victimes d'une arnaque de ce type, il faut absolument la signaler sur le site internet-signalement.gouv.fr, ou la transférer à Signal Spam ou à Pharos.