Tarifs Netflix : encore une augmentation des abonnements !

Préparez-vous à devoir allonger la monnaie si vous avez un abonnement Netflix ! La plateforme de streaming augmente encore les prix de ses formules afin de continuer à produire des contenus originaux.
On s'en doutait, mais la mauvaise nouvelle a été confirmée : Netflix va bien augmenter ses prix en France ! Dans une lettre envoyée aux actionnaires à l'occasion de la diffusion de ses résultats financiers trimestriels, Netflix annonce une hausse de prix aux États-Unis, au Royaume-Uni et en France, sur deux de ses quatre abonnements. Une bien mauvaise nouvelle en cette période d'inflation généralisée, d'autant que l'entreprise a déjà sensiblement augmenté ses prix depuis son arrivée sur le marché. Netflix explique dans son courrier "qu'au fur et à mesure que nous apportons plus de valeur à nos membres, nous leur demandons occasionnellement de payer un peu plus".
Ainsi, l'offre Standard avec pub se maintient au prix de 5,99 € par mois, tandis que l'abonnement Essentiel passe de 8,99 € à 10,99 € par mois – soit une hausse de 22 %. De son côté, l'abonnement Standard reste à 13,49 €. En revanche, la formule Premium subit une hausse de 11 %, passant de 17,99 € à 19,99 € – ce qui, à environ 240 € par an, représente un budget non négligeable pour une famille. Les nouveaux tarifs sont effectifs dès à présent, preuve en est la nouvelle grille tarifaire sur le site officiel. Notons que l'abonnement Essentiel va disparaitre en Allemagne, en Espagne, au Japon, au Mexique, au Brésil et en Australie la semaine prochaine – il n'est déjà plus proposé aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni et en Italie (voir notre article). Pour le moment, il est encore disponible en France – même s'il est caché au, mais jusqu'à quand ?
Tarifs Netflix : les abonnements Essentiel et Premium augmentent
En France, Netflix a augmenté ses tarifs à deux reprises depuis janvier 2019 pour ses offres sans publicité. L'abonnement Standard est ainsi passé de 10,99 euros par mois en juin 2019 à 13,49 euros en août 2021, soit une augmentation totale de 23 %. Dans le même temps, la formule Premium a grimpé de 13,99 euros par mois à 15,99 euros, puis à 17,99 euros, soit 29 % de hausse au total. Quant à l'offre Essentiel, elle n'a augmenté "que" de 12,5 % en août 2021, passant de 7,99 euros à 8,99 euros par mois. Dans l'intervalle, Netflix a mis en place une formule d'entrée de gamme sensiblement moins chère, à 5,99 euros par mois, mais avec des coupures publicitaires baptisée tout simplement Standard avec pub (voir notre article).
Le très séreux Wall Street Journal avait prévenu de cette augmentation dans son édition du mardi 3 octobre 2023. Selon le quotidien américain, la plateforme de streaming s'apprêtait en effet à revoir une nouvelle fois ses prix à la hausse. Aux États-Unis et au Canada dans un premier temps, mais on se doutait que d'autres pays devraient suivre, comme cela a été le cas pour les précédents changements tarifaires. On pensait cependant que la plateforme attendrait la fin des grèves à Hollywood pour annoncer la douloureuse, mais Netflix n'a visiblement pas de temps à perdre.
Augmentation Netflix : une hausse pour mieux rémunérer les scénaristes ?
Les motivations de Netflix sont multiples. D'abord, comme toutes les entreprises et tous les particuliers, la plateforme doit faire face à l'inflation généralisée, avec une hausse sensible des coûts de l'énergie indispensable à ses serveurs. Ensuite, après longtemps régné en maître sur la vidéo à la demande, Netflix doit désormais faire face à une concurrence redoutable, notamment de Disney+, qui va augmenter également ses tarifs (voir notre article).
Enfin, et surtout, la plateforme n'a pas été épargnée par la grève des scénaristes et des acteurs à Hollywood. Un mouvement social qui a bloqué toutes les productions audiovisuelles pendant des mois, ces professionnels de la création réclament de meilleures rémunérations et des garde-fous face à l'arrivée dans l'introduction de l'intelligence artificielle générative qui pourrait changer complètement les règles du jeu, en entraînant de nombreuses suppressions d'emplois. Des accords ont d'ores et déjà été conclus avec les scénaristes, ce qui aura une incidence économique pour les plateformes de streaming comme Netflix si elles souhaitent continuer à produire de nouveaux contenus originaux – en revanche, les quelque 160 000 acteurs, cascadeurs, danseurs et autres professionnels qui avaient rejoint la grève en juillet, n'ont toujours pas d'accord avec les différents studios.
Reste que Netflix a signé un très bon troisième trimestre avec un chiffre d'affaires de 8,5 milliards de dollars (soit +8 % par rapport à l'an dernier ), des bénéfices de 1,7 milliard (+20 %) et 8,8 millions de nouveaux abonnés. Des résultats qui découlent de la décision du SVOD de facturer le partage de compte, qui s'est révélée très lucrative pour l'entreprise. "Le niveau de résiliation reste bas, au-delà de nos attentes, et la conversion de ceux qui utilisent le compte d'un tiers en abonnés payants démontre une bonne rétention", se réjouit-elle. Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes... sauf pour le portefeuille des utilisateurs !