Carte perforée

Fermé
Utilisateur anonyme - 12 déc. 2008 à 21:42
chichmanik Messages postés 5 Date d'inscription lundi 23 mars 2015 Statut Membre Dernière intervention 15 avril 2018 - 31 mai 2016 à 14:27
Bonjour,
j'ai un exposée sur carte perforée, je voudrai les etapes ou bien le plan que je pouvais le suivre
merci
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3 réponses

cchristian Messages postés 921 Date d'inscription lundi 21 janvier 2008 Statut Membre Dernière intervention 6 mars 2012 131
12 déc. 2008 à 22:14
Bonsoir,

Une petite intro,

Age de la carte perforée :

Support cartonné de forme rectangulaire, chanfreiné à l’un de ses angles supérieurs, utilisé pour le stockage des données de faible volume. Elle se caractérise, par son gabarit, exprimée en nombre de colonnes, le plus souvent 80, chacune pouvant recevoir une combinaison univoque de perforations identifiant un caractère alphanumérique.
1887 - 1970 : Durant cette période sombre les programmeurs, entendez par là les anciens mécanographes pour la plupart, gribouillaient’ sur des feuilles de papier, ce qu’il faut bien appeler des programmes, en utilisant des dialectes dont l’un d’eux, le fameux COBOL est parvenu jusqu’à nous.
Les conditions de vie étaient rudes et pour subsister on était obligé de travailler dur.
En ces temps là, les rares moyens de communications étaient rudimentaires, on échangeait les données en utilisant des coursiers. Mais non ! Pas des chevaux…. ! Des individus non diplômés, (il en restait encore quelques uns en ces temps là), pourvus chacun d’une bicyclette, (pour les plus chanceux un vélomoteur) et qui assuraient, entre autres servitudes, l’acheminement d’un site à un autre, des supports de stockage des données (disques durs amovibles, bandes magnétiques, listings papier, bandes et bien entendu des fichiers de cartes perforées). A cette époque pas d’internet, on « surfait » sur le bitume, si je peux me permettre
Les informaticiens ou prétendus tels, quant à eux, occupaient leur temps de travail en écrivant au crayon à papier leurs programmes, unités de traitement, routines (et que sais-je encore), sur des feuilles de papier quadrillées composées d’une vingtaine de lignes de 80 colonnes, à raison (tenez vous bien) de un caractère par case. Ces feuilles étaient ensuite remises à un groupe de leur tribu, le plus souvent constitué de femelles dotée chacune d’une machine et dont la tâche essentielle consistait à transformer en « trous » les caractères inscrits dans les cases des feuilles quadrillées (vous avez bien lu, en trous…). L’automate en question transcodait chaque caractère frappé à son clavier par l’opératrice, en une combinaison univoque de perforations rectangulaires réalisées sur un support cartonné, lui-même constitué de 80 colonnes.
Ainsi chaque colonne perforée identifiait un caractère alphanumérique ainsi que sa position dans la chaîne. Une carte perforée était, par conséquent la transcription d’une ligne de la feuille quadrillée.

Le paquet de cartes était ensuite récupéré par le développeur qui le plaçait sur la glissière d‘une autre machine, en liaison, celle-là, avec l’unité centrale, constituée je vous le rappelle, de ces fameux tores de ferrite. Un mécanisme basé sur le principe de l’entraînement par friction (aspiration) amenait chacune des cartes devant un ensemble de faisceaux lumineux ou de palpeurs qui se chargeaient d’interpréter les perforations de chacune des colonnes en une suite de huit positions binaires, (déjà) dénommée octet, correspondant à un caractère.

Sur Google tu tapes comme citère de recherche "carte perforee".
https://fr.wikipedia.org/wiki/Carte_perfor%C3%A9e
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Quel talent!

J'ai beaucoup aimé le passage: "Les informaticiens ...écrivaient au crayon à papier leurs programmes,...sur des feuilles de papier quadrillées... . Ces feuilles étaient ensuite remises à un groupe de leur tribu, le plus souvent constitué de femelles...dont la tâche essentielle consistait à transformer en « trous » les caractères inscrits dans les cases des feuilles quadrillées...

Quel réalisme!
Il ne manque que la femelle qui faisait la même chose que la première simplement pour vérifier si les trous 'fabriqués' par la première étaient à la bonne place.

Et oui, c'est bien ainsi que cela se passait... Si un jour tu écris l'histoire de l'informatique, je suis preneur.

Un peu d'humour ne fait jamais de mal.
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cchristian Messages postés 921 Date d'inscription lundi 21 janvier 2008 Statut Membre Dernière intervention 6 mars 2012 131 > loupius
13 déc. 2008 à 03:21
Bonsoir,

Merci, je ne m'attendais pas à une telle réaction, ça me fait plaisir !
Et oui, j'ai omis la "Perfo-vérif" c'est impardonnable, je les revois encore, certaines nous corrigeaient même nos erreurs de syntaxe COBOL. Nous devons être certainement de la même classe ou à peu près, moi c'était l'Imprimerie Nationale 197x.
Pour la petite histoire, j'avais commencé, il y a quelques temps à écrire par dépit cette petite nouvelle que je n'ai encore d'ailleurs jamais diffusée, ne serait-ce que parcequ'elle est inachevée, pour répondre de manière sarcastique à certains petits imbéciles qui évoluent sur un site connu et passe une partie de leur temps à descendre les anciens informaticiens avec une argumentation qui frise le niveau des cours de récréation de maternelle. Et puis je me suis lassé et j'ai laissé tombé et je n'ai jamais terminé cette histoire.

Voilà bonne fin de soirée, si tu es toujours là, et encore une fois merci de m'avoir donné ton sentiment.
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loupius > cchristian Messages postés 921 Date d'inscription lundi 21 janvier 2008 Statut Membre Dernière intervention 6 mars 2012
13 déc. 2008 à 03:41
J'ai bien senti le vécu.
En 70, j'étais à l'université et nous perforions les cartes nous-mêmes (ce qui générait d'ailleurs beaucoup d'erreurs de frappe). Mais dans les années 83-84, je me souviens encore de salles où ces dames faisaient tac-tac toute la journée.
C'est vrai que ça a changé la manière de programmer:
on faisait vraiment attention avant d'envoyer la paquet de cartes car on n'en avait souvent le retour que 24 heures plus tard; aujourd'hui, on (et j'en fait partie) tape le programme et on attend que le compilateur nous retourne les erreurs... on réfléchit un peu moins mais ça va beaucoup plus vite. C'est le progrès mais le compilateur ne corrige pas encore nos erreurs de raisonnement... ce sera peut-être la prochaine étage... mais en attendant...
Bonne nuit.
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cchristian Messages postés 921 Date d'inscription lundi 21 janvier 2008 Statut Membre Dernière intervention 6 mars 2012 131 > loupius
13 déc. 2008 à 12:20
Bonjour Loupius,

En effet, il fallait faire attention à ce que l'on avait écrit. Combien de relectures des feuilles quadrillées avant le passage en compilation le lendemain matin, après en avoir fait la demande en remplissant un formulaire interne, laquelle demande pouvait très bien être refusée faute de place (1 heure le matin ètatit réservée aux compilations, les machines étaient "mono-programmation/mono partition)? Quand enfin on était en "salle machine", l'angoisse quand le paquet de cartes perforées était "avalé" par le lecteur; pourvu qu'il n'y ait pas de "bourrages" ni trop d'erreurs, car après correction des cartes erronées, corrigées au crayon et mises "debout" dans le bac les contenant toutes, il pouvait être possible de repasser une seconde compile.
Si je tartine c'est aussi un peu pour Chamhi ça peut peut-être l'aider ?
Pour la logique d'exécution le même soin était apporté à la partie dite maintenant 'algorithmique", l'organigramme était de rigueur (j'ai conservé mon organigraphe de cettte époque).


Quel langage utilisais-tu et sur quelle machiine ?

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Cordialement.

Cchristian.
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kepalakayu Messages postés 1 Date d'inscription dimanche 23 mai 2010 Statut Membre Dernière intervention 23 mai 2010
23 mai 2010 à 17:29
Je viens de tomber vraiment par hasard sur ce post... Ce qui me fait réagir, c'est ton affirmation "les informaticiens ou prétendus tels" ! Or, à l'époque, je me souviens avoir programmé en Fortran (qui a été d'ailleurs le premier langage -voir Grace Hooper) des applications non seulement de calculs (recherche opérationnelle, etc ) mais même de gestion, bien qu'effectivement ce n'était pas le meilleur outil. Ceci dit, il fallait être de réels informaticiens et non des guignols pour sortir quelque chose dans ces conditions ! Tu commet l'erreur de beaucoup, qui est de confondre mécanographie et informatique, Celle ci existait depuis les années 50, Et les IBM 360 (appelés ainsi parce qu'ils faisaient le tour des problèmes !) ont été utilisés à partir des années soixante jusqu'en 70 où les 370 les ont supplantés... En même temps, il faut ne pas oublier le légendaire PDP-8 qui a équipé tant de bureaux d'études (et qui contait moins cher), sans oublier le méconnu Gamma 60 de la Compagnie des machines Bull qui était déja à l'époque suffisamment puissant pour traiter des fichiers de 300000 personnes et faire leur paie ! De manière plus générale, il est toujours plus difficile de faire quelque chose avec des machines sans énormes moyens qu'avec des engins gaspillant souvent inutilement leur puissance...
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Utilisateur anonyme
12 déc. 2008 à 21:52
s'il vous plait
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eriiic Messages postés 24569 Date d'inscription mardi 11 septembre 2007 Statut Contributeur Dernière intervention 28 décembre 2023 7 209
12 déc. 2008 à 22:04
Bonsoir,

et bien fait une recherche sur google...
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Utilisateur anonyme
12 déc. 2008 à 22:05
mais jai pas compris
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eriiic Messages postés 24569 Date d'inscription mardi 11 septembre 2007 Statut Contributeur Dernière intervention 28 décembre 2023 7 209 > Utilisateur anonyme
12 déc. 2008 à 22:11
tu vas sur www.google.fr
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