Evolution du GSM à l'UMTS

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bbakeroo Messages postés 2197 Date d'inscription mercredi 8 janvier 2003 Statut Membre Dernière intervention 10 juin 2007 - 1 avril 2003 à 14:33
 jimmy - 22 oct. 2011 à 17:05
M&M ca va te plaire j'en suis convaincu !!!


1. Evolution du GSM à l’UMTS
1.1 Marché des radiocommunications cellulaires
La décennie 1990 aura été celle du développement des radiocommunications cellulaires, ensemble de systèmes qui avaient vu le jour au début des années 1980. Ainsi, en France, on est passé en moins de dix ans de quelques centaines de milliers d’abonnés (environ 300 000 abonnés aux systèmes Radiocom 2000 [E 7 362] et NMT-F) à près de 30 millions au début de l’an 2000.
Une norme, à l’origine européenne, le GSM [E 7 364], a été le vecteur principal de ce succès, même s’il convient de ne pas oublier que le point de départ de la croissance de ce marché est lié à des systèmes analogiques très performants comme le TACS ou le NMT900. Ces systèmes proposaient dès le milieu des années 1980 un très bon service de radiotéléphonie avec des portatifs compacts et peu chers et, notamment au Royaume-Uni, le GSM (Global System for Mobile Communication) ne s’est pas imposé spontanément. En fait, la raison principale du succès du GSM dans les pays qui avaient déjà un très fort taux de pénétration (plus de 50 % de la population finlandaise ou suédoise était déjà équipé au moment de l’arrivée du GSM) a été la possibilité d’itinérance d’un pays à un autre offerte par un système européen, adopté par tous, fonctionnant partout sur les mêmes fréquences, du moins en Europe, puis en Asie, l’Amérique du Nord et le Japon restant en dehors de ce mouvement. Le service proposé restera au moins jusqu’en 2002 essentiellement un service de téléphonie, c’est-à-dire un service vocal, et de messages courts, la transmission de données en mode circuit souffrant de son faible débit (9 600 bit/s) pour s’imposer comme un service de masse.
Dès lors, il est apparu vers le milieu des années 1990 que le GSM atteindrait rapidement ses limites en terme de support d’un service de transmission de données à haut débit. Le développement parallèle des services sur Internet a montré l’intérêt, pour le grand public comme pour les professionnels, de pouvoir coupler ces deux applications que sont la mobilité et l’accès à Internet. Par ailleurs, les industriels et les opérateurs ont compris l’intérêt d’aller plus loin dans la normalisation à l’échelle planétaire d’un vrai système global de radiocommunications qui ne laisserait pas de côté deux continents ou pays industrialisés comme l’Amérique du Nord et le Japon.
1.2 Scénarios d’évolution
Le passage de la deuxième génération, celle des systèmes numériques comme le GSM, à la troisième génération, celle de l’UMTS (Universal Mobile Telecommunication System), ne se fera pas en une seule fois, à partir du GSM d’origine. Avant de laisser définitivement la place à un système résolument nouveau, le GSM aura connu quelques évolutions majeures.
La plus significative de ces évolutions est sans doute l’introduction de services en mode paquet. La transmission en mode paquet sur la voie radio (GPRS : General Packet Radio Services) est la réponse du GSM au défi de la transmission de données à haut débit, permettant un accès acceptable à Internet. Cette application, lancée commercialement par les opérateurs GSM en 2002, est intéressante car les services proposés préfigurent vraiment ceux qui seront offerts sur l’UMTS, du moins durant ses premières années. Le GPRS apparaît en 2001 comme une étape indispensable du passage à l’UMTS.
L’implantation du GPRS a un tel impact sur l’ensemble de l’architecture du réseau GSM, aussi bien le sous-système de commutation que le sous-système radio, que certains auteurs parlent de « passage du GSM au GPRS ». Si le sous-système radio UMTS marque bien dès l’origine une rupture franche avec son équivalent GSM, il en va différemment du sous-système de commutation du réseau GSM/GPRS. Celui-ci est en effet le fondement de la première génération de réseau UMTS. Implanter le GPRS dans un réseau GSM, c’est déjà faire un pas vers l’UMTS.
Pour déployer un réseau UMTS, les opérateurs de radiocommunications, comme pour n’importe quel réseau cellulaire, ont besoin d’obtenir de leur autorité nationale de régulation des télécommunications une licence d’opérateur. Du fait de la rareté des fréquences radio, ces licences sont toujours en nombre limité, jamais plus de quatre ou cinq par pays. La mise en concurrence peut conduire certains opérateurs GSM existants à ne pas obtenir de licence UMTS. Pour répondre à leur besoin d’offrir des services de transmission de données équivalents ou proches de ceux offerts par l’UMTS, au moins dans un premier temps, le GSM a évolué au-delà du GPRS, vers l’utilisation d’une nouvelle modulation radio plus performante que la modulation GMSK d’origine. Ainsi est née la variante EDGE (Enhanced Data rate for GSM Evolution), qui est aujourd’hui supportée par une partie des industriels fournisseurs d’infrastructures, mais dont l’avenir reste très lié au nombre d’opérateurs suscep-tibles de l’implanter, la clé de ce déploiement étant la disponibilité de mobiles compatibles.

2. Processus de normalisation
2.1 Concept IMT2000
Dès 1986, l’Union internationale des télécommunications (UIT) décide de commencer les travaux de normalisation d’un système de radiocommunications terrestres universel, c’est-à-dire une norme mondiale de communications mobiles, destinée à remplacer aussi bien les systèmes cellulaires existants que les systèmes de radiocommunications professionnelles. Plusieurs pays commencent alors à réfléchir à ce système, provisoirement dénommé FPLMTS (Future Public Land Mobile Telecommunication System).
En Europe, des programmes de recherche RACE 1 puis RACE 2 conduisent, au début des années 1990, à la réalisation de prototypes pour l’interface radio de systèmes destinés à succéder au GSM. Deux systèmes émergent alors, l’un d’entre eux faisant appel à l’accès multiple à répartition par les codes (CDMA : Code Division Multiple Access). Parallèlement, aux États-Unis, apparaissent les tout premiers systèmes faisant appel à ce principe de transmission déjà connu dans les systèmes satellitaires. L’ETSI (European Telecommunication Standard Institute), depuis 1989, fédère les travaux européens et en confie la gestion au groupe de travail déjà chargé de la normalisation du GSM. Le système européen s’appelle désormais UMTS. Bien qu’européen, il doit s’inscrire dans le projet de l’UIT.
L’UIT-R, composante radiocommunications de l’UIT, continue ses travaux sur une norme mondiale, maintenant dénommée IMT2000 (International Mobile Telecommunication 2000). En 1998, après que l’ETSI a choisi entre sept candidats la norme d’interface radio terrestre de l’UMTS, celle-ci obtient le statut de norme possible pour l’IMT2000.
Le cadre général du projet IMT2000 est celui d’un système de communication mobile global, permettant un accès en tout lieu à un abonné, ce qui supposait à l’origine une interface radio unique. Du fait de la présence de plusieurs interfaces radio incompatibles, l’accès global au système se situe maintenant plutôt au niveau des bases de données des abonnés, qui doivent dialoguer entre elles et reconnaître les droits d’accès d’un abonné visiteur, pourvu qu’il possède le bon terminal. Ce dernier problème, qui aurait été rédhibitoire il y a quelques années, est sans doute mineur dans le cadre des systèmes de troisième génération. En effet, l’émergence de mobiles multistandards, à logiciel téléchargé en fonction de la localisation, est tout à fait vraisemblable. L’harmonisation des fréquences est certainement un enjeu plus important que celui de l’interface radio proprement dite.
Du fait de l’importance prise par les systèmes de deuxième génération, il est également prévu une compatibilité descendante. Ainsi, les services proposés sur les réseaux de deuxième génération comme le GSM constituent la base minimale de services supportés dès leur ouverture par les réseaux IMT2000.
Les réseaux mobiles devenant de plus en plus performants, notamment en matière de transmission de données, la convergence entre réseaux fixes et mobiles devient une réalité. Outre les transmissions de données jusqu’à 2 Mbit/s par usager en mode circuit ou en mode paquet, l’IMT2000 doit aussi permettre les applications multimédias, et notamment la transmission d’images animées.
Enfin, l’UIT-R a précisé dans ses objectifs des critères économiques pour faciliter l’implantation de tels réseaux dans les pays en voie de développement.
2.2 Genèse
2.2.1 Interface radio
Au bout du compte, on est assez loin du système universel mondial souhaité à l’origine puisque les interfaces radio sont différentes des deux côtés de l’Atlantique et puisque, même pour l’Europe, deux interfaces radio sont possibles. En effet, l’ETSI a retenu un système CDMA large bande, le W-CDMA (Wide band CDMA) en mode d’accès à répartition de fréquences (FDD : Frequency Duplex Division), c’est-à-dire avec une fréquence différente pour chaque sens de transmission, et un mode d’accès mixant le CDMA et l’accès à répartition dans le temps, donnant le TD-CDMA (Time Division-CDMA) pour les canaux où l’accès multiple est obtenu par répartition d’intervalles de temps successifs.

Nota : par ailleurs, ce mode utilise un duplexage temporel.

Si l’UMTS, devenue composante de l’IMT2000, fait aujourd’hui l’objet d’études communes à l’Europe, la Corée, le Japon et certains organismes nord-américains, un autre système, issu du premier système CDMA (le standard IS-95) continue à être développé, également dans le cadre de l’IMT2000. Le seul point commun entre ces systèmes est l’adoption du mode d’accès CDMA, maintenant universellement reconnu comme le support incontournable de la troisième génération de systèmes mobiles.
2.2.2 Fréquences
La Conférence administrative mondiale des radiofréquences (CAMR) de 1992 a défini les bandes de fréquences qui peuvent être utilisées pour les systèmes de troisième génération.
Pour l’IMT2000, un spectre de 230 MHz, compris entre 1 885 MHz et 2 025 MHz d’une part et entre 2 110 MHz et 2 200 MHz d’autre part, a été retenu.
En Europe, pour l’UMTS, les fréquences retenues sont 1 900-2 025 MHz et 2 110 à 2 200 MHz. En 1997, la CEPT (Conférence européenne des postes et télécommunications a précisé la répartition des deux modes d’accès retenus dans ces bandes, et à échéance 2002 :
 1 900 à 1 920 MHz : TDD ;
 1 920 à 1 980 MHz : FDD, sens mobile vers base ;
 2 010 à 2 025 MHz : TDD ;
 2 110 à 2 170 MHz : FDD, sens base vers mobile.
Les bandes 1 980 à 2 010 MHz et 2 170 à 2 200 MHz sont attribuées aux systèmes satellitaires.
Toutes ces fréquences risquent d’être rapidement saturées. Divers organismes (CEPT, Forum UMTS – qui regroupe les opérateurs et les industriels concernés) estiment à près de 600 MHz le besoin de fréquences à l’horizon 2010 pour l’ensemble des systèmes de radiocommunications en Europe. La CAMR2000 a d’ores et déjà attribué des bandes supplémentaires pour l’IMT2000 :
 806 à 960 MHz ;
 1 710 à 1 885 MHz ;
 2 500 à 2 690 MHz.
En Europe, une partie de la bande inférieure (862 à 960 MHz) et toute la bande médiane sont déjà allouées à des systèmes de radiocommunications, notamment le GSM. Par contre, la reconnaissance de ces bandes par les Etats-Unis pour l’IMT2000 va dans le sens d’une meilleure harmonisation mondiale. Mais ces bandes sont actuellement occupées par d’autres allocataires et leur libération ne pourra qu’être très progressive.
2.2.3 3GPP
En juin 1998, lorsque la question du choix de l’interface radio, supposée unique et universelle, est venue devant le groupe de travail de l’UIT-R, seize propositions concurrentes ont été présentées, certaines concernant des constellations de satellites. Après négociation, pour les réseaux terrestres, deux familles d’interfaces sont restées, ce qui a entraîné la constitution de deux regroupements d’opérateurs et de manufacturiers :
 le 3GPP (3rd Generation Partnership Project) qui a repris les travaux de normalisation de l’UMTS, tenant compte des acquis du GSM ;
 le 3GPP2, créé à l’initiative des pays défenseurs d’une évolution du seul système de deuxième génération utilisant déjà l’accès CDMA, le système nord-américain IS-95.
Fin 1998, ces deux entités étaient constituées. Le 3GPP a initialement été créé par quatre organismes :
 l’ETSI représentant l’Europe ;
 le TTA, organisme de normalisation de la Corée du Sud ;
 ARIB/TTC représentant le Japon ;
 T1P1 (accrédité par l’ANSI), représentant les Etats-Unis, également présents dans le 3GPP2.
Depuis, le 3GPP s’est élargi et structuré en quatre catégories de membres :
 des partenaires organisationnels (OP) : organismes de normalisation ;
 des partenaires représentant le marché (MRP) : tout organisme susceptible d’aider à comprendre les besoins du marché ;
 des membres individuels (IM) : ils doivent appartenir à un OP ;
 des observateurs, souvent futurs OP.
Le travail de spécification technique est effectué dans des groupes de travail, les TSG (Technical Specification Group). Il en existe cinq en 2001 :
 aspects services et système (SA : Services Aspects) : spécifie les services pour les usagers et l’architecture générale du réseau UMTS ;
 réseau d’accès radio (RAN : Radio Access Network) : définit les protocoles et l’architecture du réseau d’accès (l’équivalent du sous-système radio GSM) de l’UMTS ;
 réseau de base (CN : Core Network) : définit les protocoles du contrôle d’appel et des services supplémentaires, ainsi que l’interconnexion avec les autres réseaux ;
 terminaux (T : terminals) : définit la structure de la carte USIM (Universal Subscriber Identity Module), les fonctions et les tests d’acceptation des terminaux UMTS ;
 réseau d’accès radio GSM/EDGE (GERAN) : définit les évolutions du sous-système radio GSM, notamment vers EDGE.
2.3 Étapes
Les travaux de normalisation de l’interface radio UMTS, qu’on appelle l’UTRA (UMTS Terrestrial Radio Access) aboutiront à plusieurs phases de spécification, échelonnées dans le temps, de manière à permettre un déploiement rapide des réseaux, tout en conservant la possibilité de corriger des anomalies et d’enrichir le catalogue de fonctions. La première étape a été la publication de la version de 1999.
Erreur! Signet non défini.2.3.1 Version 1999
La version 1999 (R 99 : Release 99) définit le mode FDD de l’UTRA, c’est-à-dire les paramètres précis de l’interface d’accès W-CDMA et le mode TDD haut débit, c’est-à-dire à 3,84 Mc/s. Mc/s signifie mégachip par seconde, unité employée pour mesurer, dans un système CDMA, le débit binaire de la séquence de codage.

Nota : le transport sur le réseau d’accès radio fait appel à la technologie ATM (Asynchronous Transfert Mode). Le réseau cœur, c’est-à-dire l’équivalent du sous-système réseau GSM, est une évolution limitée de la norme GSM, ce qui permet une implantation rapide de cette première phase de l’UMTS.

2.3.2 Versions ultérieures
Initialement baptisée «version 2000», la version suivante s’est dédoublée en deux étapes.
Disponible fin 2001, la version 4 contient le mode TDD à 1,28 Mchip/s, des améliorations au mode FDD et des corrections apportées à la version précédente. Par contre, elle ne comporte aucune amélioration fonctionnelle visible par l’usager.
Disponible mi 2002, la version 5 prévoit le transport IP (Internet Protocol) au sein du réseau d’accès radio (au lieu d’un transport ATM dans les versions précédentes). C’est aussi cette version 5 qui introduit les services multimédias IP, avec notamment l’intégration des services de données et de téléphonie, prélude à la disparition des services téléphoniques en mode circuit, ainsi que la gestion de la qualité de service différenciée et garantie.

3. Défis
3.1 Convergence entre la voix, les données et l’audiovisuel
Avec l’UMTS en Europe, et plus généralement avec le projet IMT2000, trois secteurs indépendants du monde de la communication sont appelés à converger :
 le secteur informatique avec la transmission de données, qui devient un service de base, largement utilisé, alors que le GSM, jusqu’à l’arrivée du GPRS, avait relégué les services de données au rang d’options coûteuses et relativement peu commodes d’accès ;
 le secteur de la vidéo, totalement absent des réseaux de deuxième génération ;
 le secteur de la voix, vecteur traditionnel des services des réseaux de première et deuxième générations.
Un des grands défis de l’UMTS est de faire travailler ensemble les acteurs de ces différents secteurs et d’inventer les services nouveaux représentatifs de cette convergence. On peut d’ores et déjà citer des services qui, venant d’un des trois domaines, par enrichissement au contact d’un ou des deux autres, deviennent de vrais services nouveaux qui n’existeraient pas sans l’UMTS :
 la visiophonie ;
 la vidéo à la carte et tous les services vidéo interactifs, comme la surveillance vidéo à distance ;
 en déplacement, l’accès rapide à Internet, la messagerie électronique sur un ordinateur portable ;
 des services basés sur la localisation du mobile, comme les services de renseignement personnalisé.
Exemple
On peut imaginer qu’un usager qui recherche un commerce alors qu’il se déplace dans une ville obtienne la liste des magasins les plus proches de lui correspondant à ses critères de sélection, puis visionne une vidéo de présentation de ceux qu’il a présélectionnés, et même passe une commande par un accès sécurisé à sa banque, après avoir dialogué avec le vendeur et avoir obtenu des informations sur le prix, le délai de livraison, etc.
3.2 Terminaux
Evidemment, cette convergence de trois secteurs a des conséquences importantes sur le terminal de l’abonné. On ne peut pas imaginer l’usager se déplaçant en permanence avec un radiotéléphone portatif comme ceux que nous connaissons avec les systèmes de deuxième génération, connecté à un PC portable. Ils comportent tous un écran large, en couleurs, une caméra vidéo et un clavier alphanumérique ergonomique, éventuellement tactile (sur l’écran) pour gagner de la place. Ce sont de vrais terminaux multimédias. On ne peut pas imaginer le succès de l’UMTS sans une large diffusion de ces terminaux.

4. Déploiement des réseaux
Comme souvent, lors du démarrage de grands projets de télécommunications, où les acteurs sont multiples, où seul un lancement simultané dans plusieurs pays a un sens économique et où la technologie, nouvelle, est complexe à maîtriser, le calendrier initial connaît de larges évolutions.
4.1 Calendrier initial
Lors des premières réflexions menées à l’ETSI sur le développement de l’UMTS, il était communément admis de lancer les premiers réseaux exactement dix ans après les premières expérimentations du GSM, donc en 2001. Par la suite, le calendrier s’est affiné avec la définition des étapes suivantes :
 réseaux pilotes dans les principaux pays d’Europe : 2000 ;
 réseaux supportant des abonnés privilégiés, non payants : 2001 ;
 lancement commercial définitif dans toute l’Europe : 2002.
En particulier, la décision 128/1999/CE du Parlement européen a encadré ce calendrier :
 le cadre réglementaire national (nombre de licences d’opérateurs, mode d’attribution) devait être adopté par les quinze pays de la Communauté européenne au plus tard le 1er janvier 2000 ;
 le lancement commercial devait être rendu possible par les gouvernements au plus tard le 1er janvier 2002 (licences attribuées au moins un an auparavant, fréquences radio libérées).
En fait, au retard dans le développement des équipements de réseau et des terminaux d’abonnés, s’est ajouté dans certains pays, dont la France, un délai supplémentaire dû au mécanisme d’attribution des licences d’opérateurs.
4.2 Sélection des opérateurs en Europe
La Commission européenne n’ayant pas légiféré sur ce point, la sélection des opérateurs en Europe a fait appel à deux procédures différentes : mise aux enchères des licences ou sélection comparative sur dossiers technico-économiques. Le nombre de licences à attribuer était généralement égal à quatre ou cinq.
Tout a commencé au début de l’année 2000 avec les enchères organisées par le gouvernement britannique. En pleine période d’euphorie pour la « nouvelle économie », presque tous les grands groupes de télécommunication se sont retrouvés dans une compétition acharnée. Cinq licences ont été attribuées pour un montant total de 38 milliards d’euros, soit des montants cinq à six fois supérieurs aux montants des licences GSM. Quelques mois plus tard, en Allemagne, un mécanisme similaire d’enchères conduisait à l’attribution de six licences pour un montant total de 50,8 milliards d’euros. Selon certaines prévisions [1], l’amortissement de ces prix de licence pourrait absorber 50 % du revenu des opérateurs.
Dans le même temps, l’Espagne attribuait quatre licences gratuitement, ce qui entraînait localement un vif débat politique.
En septembre 2000, la situation allait brutalement se retourner avec des enchères en Italie, puis aux Pays-Bas et en Belgique, qui allaient se révéler décevantes pour les gouvernements qui avaient établi leurs prévisions sur la base des premières compétitions. En effet, le nombre de candidats allait diminuer très rapidement, pour ne pas dépasser le nombre de licences à attribuer, ce qui arrêtait immédiatement la montée des enchères. Le gouvernement italien n’obtenait que 12,2 milliards d’euros, soit 218 E par habitant, contre 633 au Royaume-Uni et 620 en Allemagne. Cette baisse du nombre de candidats s’explique par le fait que les grands groupes opérateurs mobiles (Vodafone, Orange, T-Mobile) estimaient avoir déjà dépensé leur budget de frais de licences pour les deux ou trois premières attributions.
Ce phénomène de prix très élevé des licences a surtout touché l’Europe. Quand le montant global y atteint 112,8 milliards d’euros, il reste égal à 20,2 milliards d’euros aux Etats-Unis et 4,8 milliards en Asie, hors Japon où les licences sont gratuites.
4.3 Situation française
En France, le gouvernement, sur proposition de l’Autorité de régulation des télécommunications (ART), a choisi de recourir à une procédure de sélection comparative, ce qui permet d’imposer un cahier des charges précis et de sélectionner les candidats sur des critères techniques et non pas seulement financiers. Le montant des licences, ne faisant pas l’objet d’enchères, devait être fixé à l’avance. Après avoir été initialement fixé à 4,9 milliards d’euros par opérateur, il est finalement égal à 619 millions d’euros, sur la base de quatre licences attribuées, chacune pour vingt ans. À ce montant s’ajoute une taxe de 1 % sur le chiffre d’affaires, une fois les services commercialisés.
Les conditions de candidature ont été publiées en août 2000. Seuls deux dossiers ont été remis à l’ART au 31 janvier 2001, date de clôture de l’appel à candidatures : Orange, la filiale mobile de France Telecom et SFR, filiale de Vivendi Universal. Deux postulants déclarés, le troisième opérateur mobile national Bouygues Telecom et un consortium dénommé ST3G, conduit par Suez et associé à l’opérateur espagnol Telefonica, se sont désistés au dernier moment, jugeant le montant demandé pour la licence trop élevé. Les licences correspondant aux deux candidatures reçues ont été attribuées par arrêtés publiés au Journal officiel du 21 août 2001 à Orange et SFR.
Puisque seulement deux licences ont pu être attribuées, une seconde consultation est organisée par l’ART en 2002 afin d’atteindre le nombre d’opérateurs initialement prévu, considéré par les pouvoirs publics comme indispensable à une vraie concurrence. La difficulté est de rendre cette nouvelle consultation suffisamment attrayante pour que des candidatures se manifestent, alors même que les opérateurs issus de ce nouveau tour auront à combler un retard de l’ordre d’une année sur les deux premiers tout en étant, pour au moins l’un d’entre eux, un nouvel entrant sur le marché français, sans synergie possible avec un réseau GSM déjà installé.
Comme dans les autres pays européens, la date de mise en service commercial, initialement prévue mi 2002, est repoussée à 2003, voire 2004. Les industriels fournisseurs de terminaux ont en effet annoncé des retards dans le développement de ces nouveaux produits.

5. Services offerts
Du fait de la place très large occupée par les systèmes de deuxième génération, l’arrivée d’un nouveau système ne peut pas ignorer l’existant, notamment en matière de services offerts. Ainsi, une certaine compatibilité est assurée entre l’offre de services sur un réseau GSM et l’offre sur un réseau UMTS. La segmentation en services supports, téléservices et services supplémentaires, héritage du modèle RNIS (réseau numérique à intégration de services), est conservée. Dès la mise en place de la première phase de l’UMTS, la version 99 définie par le 3GPP, l’ensemble des services définis dans le GSM est supporté. Des services spécifiques commencent à apparaître, mais les services existant sur les réseaux GSM sont tous conservés, que ce soit en mode circuit ou en mode paquet.
Ce qui est nouveau, par contre, c’est la définition de classes de qualité de services et la négociation de la qualité de service (QoS : Quality of Service). Non seulement les services proposés sont rangés dans des classes de qualité en fonction des paramètres importants de leur fourniture, comme le temps de transfert acceptable, par exemple, mais la qualité de service peut varier en fonction des ressources radio disponibles, de la couverture radioélectrique du lieu, etc.
5.1 Classes de qualité de service
Quatre classes de qualité de service ont été définies en fonction du délai acceptable pour la transmission de l’information, de la variation possible de ce délai et de l’importance accordée à l’intégrité de l’information. Cette définition est utilisée par le réseau UMTS pour optimiser l’allocation des ressources du réseau en fonction des priorités et des besoins particuliers à chaque service.
Erreur! Signet non défini.Classe A : mode conversation (conversational)
La classe A regroupe les applications en mode phonie et visiophonie, c’est-à-dire les conversations entre deux ou plusieurs personnes. Pour ces applications, la quasi-instantanéité du transfert de l’information est le paramètre essentiel. Par contre, la perception humaine tolère et corrige dans une certaine mesure les erreurs de transmission, qu’il s’agisse d’une parole déformée ou d’une image imparfaite.
Exemple
La téléphonie, la visiophonie ou des jeux vidéo constituent des services de classe A.
Erreur! Signet non défini.Classe B : mode flux de données (streaming)
La classe B est la classe des applications asymétriques correspondant à une communication entre un utilisateur et un serveur. Principalement, l’utilisateur interroge le serveur par une requête limitée en quantité d’information et en débit, le serveur transmettant au contraire une quantité importante d’informations, si possible à un débit élevé. Par rapport à la classe A, le retard dans le transfert des données peut être plus important sans que la qualité de service perçue par l’utilisateur en soit affectée.
Exemple
Des services de la classe B sont la vidéo à la demande, la diffusion de programmes musicaux ou des transferts d’images.
Erreur! Signet non défini.Classe C : mode interactif (interactive)
Comme pour la classe B, les services de classe C impliquent un utilisateur et un serveur mais cette fois, le dialogue est interactif et il s’agit d’un serveur de données ou d’applications informatiques, comme des pages Internet, par exemple. L’absence de signaux de parole ou vidéo conduit à relâcher la contrainte sur la transmission en temps réel. La réponse à la demande de l’utilisateur doit juste lui parvenir dans un délai psychologiquement acceptable. Par contre, s’agissant de fichiers informatiques, il est essentiel que l’information ne soit pas altérée par la qualité de la transmission.
Exemple
Il s’agit ici de la navigation sur Internet, du transfert de fichiers, des applications de commerce électronique.
Erreur! Signet non défini.Classe D : mode tâche de fond (background)
La classe D est similaire à la classe C mais les informations transmises ont un moindre degré de priorité. Le délai de transmission peut être plus long.
Exemple
C’est le cas d’une transmission de fax ou de messages courts.
5.2 Services en mode circuit
L’évolution des services fournis en mode circuit se fait à partir des services déjà fournis sur un réseau GSM. Le découpage en téléservices, services supports et services supplémentaires est conservé.
Pour les téléservices, une nouvelle définition des attributs utilisés pour les caractériser a été introduite par le 3GPP, afin de pouvoir décrire des services plus évolués. Ces attributs sont groupés en :
 attributs de haut niveau ;
 attributs de bas niveau, ces derniers décrivant les capacités de transport qui supportent les téléservices, attributs de transfert d’information et attributs d’accès ;
 attributs généraux.
Les téléservices, seuls services comprenant des attributs de haut niveau, sont regroupés en catégories, selon leur attribut dominant, qui est le type d’information de l’usager :
 parole :
 transmission de parole (téléphonie, appels d’urgence) ;
 service vocal de groupe (appels de groupe, diffusion de messages parlés) ;
 message court :
 point à point (origine mobile, origine réseau) ;
 diffusé dans une cellule ;
 fac similé : transmission de fax groupe 3 (en alternance avec la parole, automatique).
Par rapport à un réseau GSM, l’UMTS permet un enrichissement des services qui va se traduire par une plus grande rapidité d’accès, une plus grande quantité d’informations transmises ou une meilleure qualité. L’apparition dès le déploiement des réseaux GSM/GPRS de services en mode paquet et la généralisation de ce mode de transmission dans les réseaux UMTS, va conduire au maintien du mode circuit pour les services qui nécessitent une quasi-instantanéité de la transmission, comme les services vocaux dans leur ensemble. Les services de données qui nécessitent une transmission en mode circuit bénéficieront d’un débit pouvant atteindre 384 kbit/s, équivalent à l’évolution EDGE du GSM.
Pour ce qui concerne le service de téléphonie, les réseaux GSM supportent trois codeurs de parole, plein débit, demi-débit et plein débit amélioré (EFR : Enhanced Full Rate). Ce dernier codeur a pris le pas sur le plein débit d’origine, tandis que le codeur demi-débit n’a que très rarement été mis en œuvre. Si le marché demande effectivement un codeur de parole permettant, en usage normal, d’obtenir une qualité comparable à celle d’un téléphone fixe, la consommation de ressources engendrée par ce type de codeur peut s’avérer gênante dans un réseau proche de la saturation. Avec l’interface radio W-CDMA de l’UMTS, la dégradation de qualité peut amener à une qualité de service bien inférieure à celle qu’aurait donné le codeur demi-débit du GSM. C’est pourquoi est introduit un nouveau concept de codeur multidébit adaptatif (AMR : Adaptative Multi-Rate speech codec). En fonction de la qualité de la transmission, et au cours d’un même appel téléphonique, le codeur peut changer de débit toutes les 20 ms pour réduire son besoin de ressources ou au contraire pour revenir à un codage moins contraignant. Le codec AMR défini pour l’UMTS propose huit débits différents, qui sont contrôlés par le réseau d’accès : 12,2 kbit/s (l’actuel EFR), 10,2 kbit/s, 7,95 kbit/s, 7,40 kbit/s (codec du système américain actuel IS-41), 6,70 kbit/s (codec japonais PDC), 5,90 kbit/s, 5,14 kbit/s et 4,75 kbit/s. Certains de ces codecs sont repris de systèmes existants, comme le GSM, l’IS-136 ou le PDC.
Le service de message court peut, dans un réseau UMTS, être assuré en mode circuit ou en mode paquet.
Par rapport au même service dans un réseau GSM de phase 2, on note que pour le service point à point, un accusé de réception du message peut maintenant être transmis à l’expéditeur, via le centre de messages courts (SMS-C : Short Message Service-Centre) qui reste l’intermédiaire obligé entre l’émetteur et le destinataire du message. Il n’est toujours pas envisagé que deux abonnés puissent s’envoyer directement des messages en établissant une connexion d’appel. Il n’y a pas d’accusé de réception pour les messages diffusés.
Pour le service point à point, la longueur des messages est toujours limitée à 160 caractères.
Les messages diffusés dans une aire géographique prédéfini (ensemble limité de cellules) sont toujours diffusés par le réseau à destination de mobiles et comportent au plus 93 caractères. Un identifiant est associé à chaque message car, la plupart des messages étant envoyés en boucle, il convient d’éviter qu’un mobile stocke plusieurs fois le même message. En mode circuit, ils peuvent être ignorés par le mobile, notamment s’il est en communication. En mode paquet, un mobile peut recevoir des messages diffusés pourvu qu’il ne soit pas en train de recevoir des données.
Parmi les services supportés en mode circuit, il en existe deux qui n’existaient pas dans les réseaux GSM de phase 2 mais qui sont supportés par l’interface GERAN. Il s’agit des appels de groupe et du service de messages vocaux diffusés. Le service d’appels de groupe (VGCS : Voice Group Call Services) fournit un service de conversation à l’alternat entre plusieurs mobiles appartenant à un groupe prédéfini et pouvant se trouver dans la même cellule. Ce service est disponible dans les réseaux UMTS et EDGE. Une variante est la possibilité pour un abonné de s’adresser à un groupe prédéfini d’usagers par un message vocal, sans possibilité de réponse. C’est le service de messages vocaux diffusés, lui aussi disponible dans un réseau EDGE ou UMTS.
Les services supports sont caractérisés par le débit maximal possible qui peut atteindre dans de bonnes conditions 384 kbit/s pour un usager donné. Cependant, il est prévu que la majorité des services de données soit progressivement assurée en mode paquet.
Les services supplémentaires, le plus souvent associés aux services vocaux, ne diffèrent pas sensiblement de ceux proposés par les réseaux GSM, eux-mêmes largement inspirés par le téléphone fixe.
5.3 Services en mode paquet
C’est le GPRS, étape intermédiaire entre le GSM traditionnel et l’UMTS, qui a introduit le mode paquet sur la voie radio, mais l’UMTS fait de ce mode de transmission des données son mode principal. En mode paquet UMTS, un débit de 2 Mbit/s pour un usager peut être atteint. Il est vraisemblable que ce sont les services appartenant aux classes C et D (interactif et tâche de fond) qui feront le plus appel à la transmission en mode paquet, même s’il n’y a pas d’exclusivité en ce domaine. En effet, une des caractéristiques de la transmission en mode paquet est la possibilité de transmission différée de l’information, soit due à des mécanismes de mise en file d’attente, soit pour cause de réémission de paquets erronés.
La transmission en mode paquet se prête bien aux communications intermittentes, comme l’interrogation d’une base de données, où des paquets vont être envoyés en rafale, au gré des requêtes de l’utilisateur et des réponses du serveur de données, ces réponses pouvant être différées de quelques secondes, voire quelques minutes. C’est le cas typique d’un téléchargement de document : l’abonné sait que cela va prendre un certain temps, et le fichier peut être reconstitué localement, même si l’un des paquets a dû être retransmis plusieurs fois. Cette possibilité de retransmission a pour conséquence qu’il n’est pas nécessaire de prévoir des dispositifs correcteurs d’erreurs aussi performants qu’en mode circuit.
Par ailleurs, dans un dialogue entre l’utilisateur et le serveur, la transmission d’informations est forcément interrompue par le temps pendant lequel l’usager prend connaissance de l’information reçue (c’est le paramètre « temps de lecture », ainsi nommé même s’il s’agit d’un document multimédia : intervalle de temps entre l’arrivée du dernier paquet d’un appel en mode paquet et l’émission de la requête pour l’appel suivant). Ce temps libre peut être mis à profit par l’opérateur du réseau pour optimiser les ressources sur l’interface radio. Dès lors, de longues sessions, où le terminal est pratiquement tout le temps en veille mais quand même connecté, sont possibles à un coût acceptable pour l’utilisateur. On peut rester connecté au réseau de son entreprise, recréant ainsi un environnement comparable à celui du bureau et de son réseau local, et recevoir des e-mails en direct, y répondre, télécharger des pièces jointes, consulter une base de données de l’entreprise sans devoir à chaque fois établir un nouvel appel. On définit ainsi un modèle statistique de trafic en mode paquet :
 le trafic survient en rafale : le débit peut passer à plusieurs centaines de kilobits par seconde en un instant ;
 les services de données en mode paquet tolèrent des délais de transmission bien supérieurs aux services en temps réel. Cela est bien adapté aux services de classe C (interactif), où l’usager attend une réponse dans un délai raisonnable, ainsi qu’aux services de classe D (tâche de fond), où la transmission peut se faire lorsque l’interface radio est libre ;
 les paquets peuvent être retransmis, ce qui permet de tolérer une moins bonne qualité de la transmission et un taux d’erreur plus élevé qu’en mode circuit.
Il est bien entendu possible de transmettre également des services en temps réel en mode paquet, comme par exemple la transmission de la voix sur le protocole Internet. Cela ne fait pas l’objet pour le moment d’une spécification UMTS particulière, mais doit être assimilé à des transmissions « voix sur IP » telles qu’elles commencent à exister sur l’internet filaire.
5.4 Services basés sur la localisation
Les services offerts aux usagers en fonction de leur localisation semblent prometteurs pour l’UMTS car ils apportent une vraie nouveauté par rapport aux systèmes existants, dans un domaine qui est directement lié à la mobilité, et répondent à une attente à peu près certaine. On distingue des services de type push et des services de type pull :
 type push : le terminal reçoit automatiquement des informations de localisation ;
 type pull : le terminal demande sa localisation au réseau.
Trois méthodes de localisation sont définies dans la version 99 de l’UMTS :
 localisation au niveau de la cellule ;
 méthode OTDOA-IPDL (Observed Time Difference Of Arrival – Idle Period DownLink) ;
 localisation par GPS (Global Positioning System).
Toutes ces méthodes ne donnent pas la même précision et ne sont donc pas équivalentes en fonction de l’application envisagée. La localisation au niveau de la cellule, par exemple, ne donne pas le même résultat dans une zone très dense, où le rayon de la cellule peut descendre à une centaine de mètres et à la campagne où il peut atteindre une dizaine de kilomètres. En ville, cette méthode est certainement bien adaptée à la recherche d’une liste des commerçants les plus proches, d’autant que la réception d’un signal GPS n’y est pas forcément garantie.
La position du mobile doit pouvoir être transmise dans un format standard comme par exemple des coordonnées géographiques, à l’abonné, à son mobile, à l’opérateur de réseau, au fournisseur de services, ou pour des applications internes à la gestion du réseau mobile. La précision de la localisation fait partie des paramètres négociables de qualité de service. Pour des services à valeur ajoutée ou des services internes au réseau mobile, elle peut varier de 10 m à 1 km en horizontal et de 10 m à quelques centaines de mètres si nécessaire en vertical, selon le besoin de l’application et les conditions radioélectriques instantanées.
Pour les appels d’urgence, le service doit non seulement localiser le mobile appelant, peut-être en mode automatique, mais aussi acheminer l’appel vers le centre de secours compétent compte tenu de l’emplacement trouvé. La précision de cette localisation, horizontalement, est fixée par les autorités locales. Il n’y a pas de règle pour une éventuelle localisation verticale.
Exemple
Aux États-Unis, d’ici fin 2004, tous les mobiles devraient être capables de supporter un service de localisation, avec une précision de 50 m à 300 m selon la méthode retenue.
Comme un réseau GSM, un réseau UMTS accepte les appels d’urgence d’un mobile non autorisé, par exemple s’il n’est pas équipé de carte SIM.
Bien entendu, un dispositif permet à un usager d’interdire la localisation de son mobile. Toutefois, ce dispositif peut être contourné pour les appels d’urgence et pour les interceptions d’appels sur requête judiciaire.
5.5 Environnement « domestique virtuel »
L’environnement « domestique virtuel » (VHE : Virtual Home Environment) est un concept qui permet à un usager qui a personnalisé son environnement de services de conserver cet environnement quand il change de réseau ou de terminal, sous réserve que le réseau visité ou le terminal utilisé supportent cet environnement personnel.
L’environnement personnel est composé de services personnalisés, d’une interface usager personnalisée, cet ensemble étant indépendant du mode d’accès, qu’il s’agisse d’un réseau fixe ou mobile, GSM ou UMTS, etc.
L’environnement domestique (HE : Home Environment) contrôle la fourniture des services à l’usager. Le profil personnel des services de l’usager combine les services avec une information de personnalisation. L’usager peut avoir plusieurs profils pour gérer ses communications différemment selon qu’il est à son travail, chez lui, en voiture ou à la maison. Les services fournis à l’usager par l’opérateur peuvent permettre ou même requérir une action de personnalisation de sa part.
Les services peuvent être proposés par un ou des fournisseurs spécifiques, différents ou non de l’opérateur de réseau et qu’on appelle les fournisseurs de services à valeur ajoutée de l’environnement domestique (HE-VASP : Home Environment-Value Added Services Provider). La fourniture de ces services est transparente pour l’usager, un même HE-VASP pouvant fournir plusieurs services différents et le même service pouvant être proposé par des HE-VASP concurrents.
L’environnement personnel de services (PSE : Personal Service Environment) décrit la manière dont l’usager souhaite gérer ses services. C’est une combinaison de liste d’abonnements, d’options liées à ces services, d’interfaces préférentielles parmi celles possibles sur le terminal, et de toute autre information provenant de l’expérience personnelle de l’usager.
Une combinaison de différentes préférences ou options définit un profil usager. Un usager peut définir un ou plusieurs profils usager. Chaque profil usager est composé de deux types d’informations, selon qu’elles sont liées à l’interface (user interface profile) ou aux services (user services profile).
Quand un usager a défini plusieurs profils, l’activation de l’un d’entre eux se fait soit de manière statique, sur action de l’usager, soit de manière dynamique, quand le profil approprié est automatiquement activé sur des critères tels que le jour de la semaine, l’heure, la position géographique, le terminal utilisé. Un des cas les plus courants est la coexistence d’un profil professionnel, activé par exemple pendant les heures habituelles de travail, mais aussi pendant un séjour au bureau, à n’importe quelle heure du jour, et d’un profil privé, activé le reste du temps ou spécifiquement au domicile de l’usager.

6. Interface radio W-CDMA
6.1 Modes FDD et TDD
Un système de radiocommunications bidirectionnel doit transmettre des signaux dans le sens mobile vers réseau, dit sens montant, et dans le sens réseau vers mobile, dit sens descendant. Les systèmes de radiocommunications professionnelles ont longtemps toléré de n’utiliser qu’une fréquence radio commune aux deux sens, les interlocuteurs prenant la parole à tour de rôle : c’est le mode d’accès à l’alternat. Les systèmes cellulaires étant ouverts à un large public, il a été dès l’origine nécessaire de prévoir un système permettant aux deux utilisateurs en communication de parler simultanément, comme c’est le cas en téléphonie fixe : c’est le mode d’accès duplex.

Erreur! Signet non défini.FDD
Dans un premier temps, c’est-à-dire pour les réseaux analogiques et pour le GSM, la seule solution retenue pour fournir un accès duplex a consisté à appairer des couples de fréquences, l’écart entre ces fréquences étant constant et appelé écart duplex. Il vaut :
 pour le GSM : 45 MHz ;
 pour le TETRA : 10 MHz ;
 pour l’UMTS : 60 MHz.
Exemple
Dans un réseau GSM, deux bandes de fréquences sont réservées, l’une pour les canaux montants, l’autre, avec des valeurs plus élevées de 45 MHz, pour les canaux descendants.

Erreur! Signet non défini.TDD
Avec l’apparition des systèmes numériques, et notamment du mode d’accès à répartition dans le temps, où le signal à transmettre est découpé en intervalles de temps élémentaires de moins de 1 ms chacun (577 µs en GSM, par exemple), il a été possible de concevoir des systèmes où l’accès duplex consiste à allouer des intervalles de temps successifs à des sens de transmission différents. On crée un système à l’alternat automatique, à un rythme tel que le changement de sens est imperceptible à l’oreille. C’est notamment le mode utilisé pour la norme européenne de téléphones sans fil, le DECT (Digital European Cordless Telephony). L’avantage de ce mode d’accès est de ne nécessiter qu’une seule bande de fréquences.

l’UMTS présente l’originalité de supporter les deux modes FDD (dans les bandes appairées) et TDD (dans les bandes non appairées). Outre le fait déjà cité de ne nécessiter qu’une fréquence pour les deux sens de transmission, le mode TDD, moins rigide, est bien adapté aux communications à caractère dissymétrique. Quand l’un des sens de transmission est quasiment tout le temps en attente parce que des informations sont diffusées dans l’autre sens, comme c’est le cas pour la consultation de pages Web par exemple, il est inutile de mobiliser un canal de capacité équivalente dans deux bandes de fréquences différentes.
6.2 Rappel sur le CDMA
Le mode de partage des ressources radio entre les usagers d’un réseau de radiocommunications est un des critères principaux de qualité de ce réseau. En particulier, la capacité du réseau, c’est-à-dire le nombre d’abonnés acceptable avant saturation va dépendre du mode d’accès multiple retenu.
Dans les réseaux analogiques, une seule solution était possible, l’accès multiple à répartition de fréquences (FDMA : Frequency Division Multiple Access), mécanisme dans lequel un usager en cours de communication se voit attribuer un couple de fréquences qui lui est réservé pour toute la durée de l’appel.
Dans un système GSM, l’accès est à répartition dans le temps (TDMA : Time Division Multiple Access), c’est-à-dire que plusieurs usagers (jusqu’à huit pour le GSM) se partagent le même couple de fréquences, leurs communications respectives étant découpées en intervalles de temps de 577 µs, multiplexés les uns derrière les autres. On pourrait penser que la capacité d’un réseau GSM est huit fois supérieure à celle d’un réseau analogique mais il n’en est rien car le canal radio GSM, s’il peut supporter huit appels simultanés sur la même fréquence porteuse, occupe 2 x 200 kHz de largeur quand un canal analogique occupe en général 2 x 25 kHz. La quantité d’information à transmettre étant la même, il n’est pas surprenant que la largeur de bande occupée par un usager soit équivalente. Par contre, la capacité dépendra de la robustesse du système aux brouillages, notamment du niveau d’interférences acceptable.
Si les systèmes analogiques sont tous à accès multiple à répartition de fréquences, les systèmes numériques se partagent en deux catégories : accès à répartition dans le temps (GSM, TETRA) et plus récemment accès à répartition par les codes (CDMA : Code Division Multiple Access).

Nota : le premier système cellulaire CDMA vient des Etats-Unis. Il est souvent cité par sa norme : IS-95. Il a été développé à partir du milieu des années 1990 pour répondre au succès grandissant du GSM dans le monde.

L’UMTS a adopté un système CDMA nouveau, appelé W-CDMA, ou CDMA large bande, parce que supportant des informations usager pouvant atteindre 2 Mbit/s, au lieu que quelques dizaines de kilobits par seconde pour les systèmes précédents.
Le principe de base du CDMA consiste à affecter à tous les usagers en communication dans une même cellule la même fréquence au même moment, la discrimination entre les appels se faisant grâce à un codage selon un code différent pour chaque usager.
Ce codage est le produit du signal à transmettre par une séquence pseudo-aléatoire de rythme nettement plus élevé (huit fois en W-CDMA) que le signal. Le signal binaire d’origine à transmettre est juste encodé en NRZ (code sans retour à zéro, courant en télécommunications) puis multiplié par la séquence de codage pseudo-aléatoire. Il en résulte un signal de fréquence égale à celle de la séquence pseudo-aléatoire. On dit qu’on a effectué une modulation à séquence directe. On a également procédé à une opération d’étalement de spectre, puisque pour un signal de fréquence maximale F, après modulation, le signal prêt à transmettre a une fréquence maximale nF, où n est le rapport entre le rythme de la séquence de codage et celui du signal à transmettre. On appelle gain de traitement ou facteur d’étalement (SF : Spreading Factor), le paramètre n.
Le récepteur reçoit un signal multiplexé comprenant toutes les séquences codées. Par multiplication avec l’une des séquence de codage, il retrouve un seul signal de départ, les autres étant trop peu décodés, car insuffisamment corrélés, pour être perçus.
Le signal D (pour données) ayant eu un temps de propagation t, le signal reçu à l’instant T est égal au signal émis à (T – t). Par conséquent, le décodage se fait en multipliant le signal reçu D(T – t) par la séquence S(T – t). Les séquences de codage qui ne sont pas bien synchronisées – S(T – t ’) avec t ’ différent de t – se comportent comme des séquences ayant servi à coder d’autres signaux usager, ce qui suppose que ces séquences soient pratiquement orthogonales avec elles-mêmes dès qu’elles sont décalées d’un ou plusieurs éléments binaires.
Le point clé du succès du décodage provient de l’orthogonalité des codes. Les séquences de codage attribuées à une même cellule doivent être suffisamment différentes les unes des autres pour que deux communications différentes ne puissent pas, une fois désétalées, être confondues. On mesure l’orthogonalité entre deux séquences de codage différentes par leur fonction de corrélation. Il peut s’agir de deux séquences émises pour être différentes, parce qu’elles correspondent à deux communications différentes (intercorrélation) ou de la même séquence reçue à deux instants différents, donc décalée temporellement (autocorrélation).
Les codes mis en œuvre dans un réseau UMTS sont de type OVSF (Orthogonal Variable Spreading Factor, gain de traitement variable et orthogonal). Ils sont appelés codes de canal et obéissent aux propriétés suivantes :
 les séquences sont rigoureusement orthogonales ;
 les séquences ne sont pas toutes de même longueur, ce qui permet d’ajuster le gain de traitement au débit des données à transmettre.
Comme il est détaillé dans [2], on mesure l’importance de la corrélation entre deux séquences plus ou moins différentes par le nombre d’éléments binaires identiques moins le nombre d’éléments binaires différents.
R = 0100111001
S = 1001101110

Nota : les éléments binaires identiques sont en caractères gras.

La corrélation entre R et S est définie par la fonction d’intercorrélation R (S,T) = 3 – 7 = – 4, puisqu’il y a trois éléments identiques et sept éléments différents. L’intercorrélation est élevée lorsque la fonction R(S,T) prend une valeur positive proche de la longueur de la séquence, et est faible pour les valeurs de R(S, T) nulles ou négatives, ce qui est le cas ici.
La fonction précédente doit être calculée dans tous les cas possibles, car deux séquences différentes peuvent être reçues décalées dans le temps. Il importe de vérifier qu’un tel décalage accidentel ne provoque pas une meilleure intercorrélation. On définit donc finalement une matrice de fonctions d’intercorrélations R(S(i),T(j)) où i et j, qui représentent le nombre d’éléments binaires de décalage par rapport à la référence temporelle, varient indépendamment de 0 à (n – 1), pour une séquence de longueur n.
Pour une même séquence donnée, on définit ensuite la fonction d’autocorrélation d’une séquence avec elle-même. Le phénomène de décalage temporel entre deux séquences identiques mais reçues à deux instants différents très proches est mesuré par le nombre d’éléments binaires d’avance de la deuxième séquence par rapport à la première. L’autocorrélation est calculée comme s’il s’agissait de deux séquences différentes, en comparant les éléments binaires reçus à un instant précis.
Exemple
Soit une séquence S = 1110011 et S(i) la même séquence décalée de i éléments binaires par rapport à la précédente.
R(S, S(0)) = 7 Corrélation maximale, puisque l’on compare la séquence à elle-même.
R(S, S(1)) = 5 – 2 = 3 Corrélation moyenne, alors qu’elle devrait être faible, puisque les deux séquences ne sont pas en phase.
R(S, S(2)) = 3 – 4 = – 1 Corrélation nulle, conforme au résultat espéré.
La limitation du nombre de séquences parfaites est une des limitations de capacité des systèmes CDMA.
Dans un système CDMA, les séquences de codes employées sont telles que :
 la fonction d’autocorrélation de chaque séquence de codes est maximale pour i égal à 0 et faible ou négative pour i différent de 0 ;
 l’intercorrélation entre les séquences de codes prises deux à deux est faible ou négative, voir si possible nulle (séquences parfaitement orthogonales).
Les codes OVSF de l’UMTS sont des suites de 1 et de – 1 générées de la manière suivante :
C1 = 1
C2 se décompose en C2,1 et C2,2 en ajoutant 1 et – 1 à C1, pour donner une séquence de longueur égale à deux éléments :
C2,1 = 1 1
C2,2 = 1 –1
De même :
C4,1 = 1 1 1 1 (C2,1 C2,1)
C4,2 = 1 1 –1 –1 (C2,1 – C2,1)
C4,3 = 1 –1 1 –1 (C2,2 C2,2)
C4,4 = 1 –1 –1 1 (C2,2 – C2,2)
La valeur limite est C256,i (i variant de 1 à 256), pour les canaux montants et C512,j (j variant de 1 à 512) pour les canaux descendants.
De manière générique, les séquences de codage sont définies comme :
C[SF,i (pour 0 < i < SF – 1)]
On construit un arbre des codes qui montre que lorsque deux codes sont sur la même branche de l’arbre, signe que l’un a généré l’autre, ils ne sont pas forcément orthogonaux, alors que deux codes situés sur des branches différentes le sont. La longueur des codes donne directement la valeur du gain de traitement (SF = 4 correspond aux codes C4,i). Le nombre de codes utilisables simultanément est limité puisque, si tous les codes d’un même niveau de gain de traitement sont employés, plus aucun autre code n’est disponible, chaque code bloquant la branche à laquelle il appartient jusqu’au niveau racine.
Les séquences de codes ainsi définies ne sont pas toutes pseudo- aléatoires. Par exemple, les séquences de type C(2n,1) sont des suites ininterrompues de 1, donc particulièrement prédictibles et avec une fonction d’autocorrélation égale à leur gain de traitement. Un deuxième niveau de codage est donc employé, appelé code de brouillage. Ces codes sont générés par des suites de registres à décalage et d’additionneurs de type « ou exclusif ».
Sur l’interface UTRAN, le mécanisme est plus élaboré et le générateur est composé de 25 registres à décalage, générant une séquence de Erreur! Signet non défini.éléments binaires. Pour disposer d’un code de brouillage de taille équivalente à la longueur d’une trame radio, soit 10 ms, le débit binaire des codes étant égal à 3,84 Mc/s, 38 400 éléments composent une séquence PN.
Pour en savoir plus sur le système CDMA, le lecteur est invité à se reporter à l’article [E 7 366].
6.3 Paramètres du W-CDMA
Comme indiqué ci-avant, l’accès multiple étant obtenu grâce à un élargissement de spectre à séquence pseudo-aléatoire, cet élargissement conduit à une largeur de canal approximativement égale à 5 MHz, ce qui est à l’origine du nom Wide band CDMA (W-CDMA).
L’UTRA fait appel aux deux modes possibles, FDD et TDD, ce qui permet d’optimiser le déploiement en fonction des fréquences ou des bandes de fréquences disponibles dans une région donnée.
Les séquences de code s’expriment en mégachips par seconde (Mc/s), c’est-à-dire en nombre d’éléments binaires transmis à chaque seconde. En mode FDD, l’UTRAN utilise des séquences à 3,84 Mc/s. En mode TDD, deux rythmes de codage sont possibles : 3,84 Mc/s mais aussi 1,28 Mc/s.
Le signal est découpé en trames de 10 ms, elles-mêmes divisées en quinze intervalles de temps, de 2 560 chips par intervalle avec un rythme de 3,84 Mc/s.
Le débit d’information, mesurable par le nombre de symboles transmis chaque seconde, est le rapport entre le débit des chips et le gain de traitement.
Exemple
3,84 Mc/s et un gain de traitement de 8 correspondent à un débit binaire de 3,84/8 = 0,48 Mbit/s.
Les gains de traitement peuvent varier de 4 à 256 sur le canal montant en mode FDD et de 4 à 512 dans l’autre sens. En mode TDD, ils varient de 1 à 16 quel que soit le sens de transmission. Par conséquent, le débit de symboles d’information varie de 960 000 symboles par seconde à 15 000 symboles par seconde pour le mode FDD montant (960 000 à 7 500 symboles par seconde pour le sens descendant). En mode TDD, l’échelle des valeurs s’étend de 240 000 à 3,84 millions de symboles par seconde.
En mode TDD bande étroite, c’est-à-dire quand le débit de la séquence de codage est égal à 1,28 Mc/s, la trame de 10 ms est divisée en deux sous-trames de 5 ms chacune. La première contient sept intervalles de temps normaux et la deuxième contient trois intervalles de temps spécifiques. Le gain de traitement restant compris entre 1 et 16, le débit de symboles peut dans ce cas varier de 80 000 symboles par seconde à 1,28 million de symboles par seconde.
6.4 Problèmes et performances du W-CDMA
6.4.1 Avantages
Le système W-CDMA apporte, par rapport aux systèmes de deuxième génération qu’il est appelé à remplacer, les avantages d’une plus grande bande passante disponible pour l’usager, mais aussi l’avantage d’une plus grande souplesse dans l’allocation des ressources nécessaires et dans le déploiement du réseau.
Dès le départ, le W-CDMA a été orienté vers la transmission de données en mode paquet. Couplé avec le mode d’accès CDMA, le mode paquet permet d’établir des communications de bande passante variable, même en cours d’appel, d’établir des communications permanentes tout en ne faisant payer à l’usager que les informations transmises, indépendamment de la durée de l’appel.
La planification cellulaire, c’est-à-dire le choix des fréquences à mettre en œuvre dans une cellule compte tenu des cellules voisines est également une contrainte qui est grandement simplifiée, dans la mesure où ce sont les séquences de codage qui différencient les communications, et non pas les fréquences porteuses comme c’est le cas dans les systèmes FDMA et TDMA. On peut envisager d’utiliser les mêmes fréquences dans des cellules adjacentes. Pour cette raison, le process de handover peut être simplifié.
Enfin, le mode TDD se prête bien à certaines applications très asymétriques, comme les requêtes à des serveurs de données et le transfert de fichiers, sans gaspillage de ressources sur la voie montante.
6.4.2 Trajets multiples
Même si les ondes électromagnétiques se propagent en ligne droite en espace libre, c’est rarement le cas dans un environnement réel, notamment urbain. Les réflexions et réfractions sur les immeubles ou tout simplement le relief entraînent des retards pour certains parcours empruntés par un signal donné. Le récepteur ne reçoit pas toute l’énergie transmise en une fois, mais en plusieurs trains successifs. Parfois également, deux chemins de même durée mais ayant subi des déphasages différents peuvent conduire à la somme sur le récepteur de deux signaux en opposition de phase, donc s’annulant.
Dans un système W-CDMA, la durée d’un chip étant de 0,26 µs, si la différence de temps entre deux signaux atteignant un récepteur est supérieure à cette valeur, il sera possible d’identifier, de décoder indépendamment les deux composantes de ce signal puis de les additionner dans un récepteur à corrélation. Cette méthode est appelée diversité de trajets multiples. Ce délai minimal correspond à une différence de parcours de 78 m, ce qui rend la méthode utilisable même dans un environnement microcellulaire.
Le récepteur utilisé est du type «

21 réponses

bbakeroo Messages postés 2197 Date d'inscription mercredi 8 janvier 2003 Statut Membre Dernière intervention 10 juin 2007 71
1 avril 2003 à 14:37
6.4.2 Trajets multiples
Même si les ondes électromagnétiques se propagent en ligne droite en espace libre, c’est rarement le cas dans un environnement réel, notamment urbain. Les réflexions et réfractions sur les immeubles ou tout simplement le relief entraînent des retards pour certains parcours empruntés par un signal donné. Le récepteur ne reçoit pas toute l’énergie transmise en une fois, mais en plusieurs trains successifs. Parfois également, deux chemins de même durée mais ayant subi des déphasages différents peuvent conduire à la somme sur le récepteur de deux signaux en opposition de phase, donc s’annulant.
Dans un système W-CDMA, la durée d’un chip étant de 0,26 µs, si la différence de temps entre deux signaux atteignant un récepteur est supérieure à cette valeur, il sera possible d’identifier, de décoder indépendamment les deux composantes de ce signal puis de les additionner dans un récepteur à corrélation. Cette méthode est appelée diversité de trajets multiples. Ce délai minimal correspond à une différence de parcours de 78 m, ce qui rend la méthode utilisable même dans un environnement microcellulaire.
Le récepteur utilisé est du type « récepteur Rake ». Il peut être mis en œuvre pour les deux sens de transmission, aussi bien dans un mobile que dans une station de base. Le récepteur Rake est un récepteur qui comprend des « doigts », éléments récepteurs individuels indépendants comprenant chacun le générateur de séquence de code et le corrélateur permettant de réaliser l’opération de désétalement sur un train de signal. Il y a un doigt par train de signal et les signaux désétalés sont ensuite traités dans un sommateur après avoir traversé des lignes à retard permettant de les remettre en phase. Sur l’entrée, un filtre adapté prélève une information sur les profils de retard pour régler les délais de déclenchement de la détection des éléments de signal entrant par les différents doigts.
6.4.3 Contrôle de puissance
Comme dans tous les systèmes cellulaires, l’effet de la distance entre le mobile et l’émetteur peut induire un brouillage des mobiles les plus éloignés du centre d’une cellule par ceux qui sont proches du site d’émission-réception. Les signaux émis par ces différents mobiles avec la même puissance arrivent en effet au niveau des récepteurs avec des amplitudes très différentes. Dans un système CDMA, cet effet, du fait que ces mobiles émettent en même temps sur la même fréquence, est beaucoup plus perturbateur que dans un système analogique où il suffisait d’écarter les fréquences utilisables dans une même cellule. Le CDMA ne fonctionne de manière optimale que si les signaux reçus par une station de base sont tous à peu près de même niveau, de manière à ce que tous les codes puissent être également décodés. Il est donc nécessaire d’introduire un contrôle dynamique de puissance sur le canal montant.
La solution retenue par le W-CDMA est le contrôle de puissance rapide en boucle fermée. Pour chacun des mobiles, 1 500 fois par seconde, la station de base mesure le rapport signal/interférences et compare cette mesure à une valeur cible prédéfinie. En fonction du résultat, la station demande au mobile d’augmenter ou de diminuer sa puissance d’émission. Cette méthode est également utilisée dans le sens descendant, pour s’assurer que les mobiles en limite de cellule reçoivent un niveau juste suffisant pour une bonne qualité, sans perturber les mobiles les plus proches de la station.
Pour assurer une qualité constante (caractérisée par la valeur du taux d’erreur, le BER : Bit Error Rate), quelles que soient les conditions de communication, notamment quelle que soit la vitesse de déplacement du mobile, le seul contrôle de puissance en boucle fermée décrit ci-avant n’est pas optimal. En effet, si on veut qu’il soit efficace pour tous les types de mobiles, il doit traiter le pire cas, au risque de pénaliser la capacité du réseau par un paramétrage trop prudent, avec un rapport signal/interférences moyen trop élevé. Le contrôle de puissance en boucle externe a été introduit dans le système UMTS pour permettre de laisser le rapport signal/interférences cible à une valeur faible, suffisante pour les mobiles lents ou immobiles et de l’augmenter seulement pour les mobiles à grande vitesse de déplacement. Pour cela, la station de base ajoute un indicateur de qualité à chaque trame de données reçue sur le sens montant. Si cet indicateur montre que la qualité de transmission est en baisse, le réseau commande à la station de base d’augmenter la valeur du rapport signal/interférences cible. Cette fonctionnalité est commandée par le contrôleur de réseau radio (RNC) car elle doit pouvoir être assurée en permanence, même pendant un transfert intercellulaire.
6.4.4 Transfert intercellulaire
Dans un réseau CDMA, il est courant que les fréquences utilisées dans des cellules consécutives soient identiques. D’une manière générale, le handover va être effectué en analysant trame par trame le signal reçu des deux cellules impliquées, et la meilleure trame sera retenue. Ainsi, progressivement, le nombre de trames traitées par la cellule d’accueil devient prépondérant devant le nombre de trames traitées par la cellule cédante. Le handover s’effectue « en douceur ». On dit qu’il s’agit d’un soft handover. Contrairement au mécanisme de handover traditionnel, tel que rencontré dans un réseau analogique ou GSM, il n’y a pas d’interruption de la communication, même de très courte durée.
Softer et soft handovers
Dans un système W-CDMA, on distingue le cas où le mobile reste dans la zone couverte par une station de base en changeant juste de secteur (softer handover) et le cas où il change de station de base (soft handover).
Le mobile étant en communication avec une seule station de base, il utilise simultanément deux canaux radio. Dans le sens descendant, deux codes d’étalement sont activés pour que le mobile distingue les signaux issus des deux secteurs. Dans le sens montant, les signaux émis par le mobile sont reçus par les deux secteurs de la station de base et dirigés vers le même récepteur. Ils sont donc combinés au niveau de la station de base.
Le mobile est cette fois dans la zone de couverture qui est commune à deux stations de base. Les communications utilisent deux canaux différents, un pour chacune des deux stations. Du côté du mobile, il n’y a pas de différence avec un softer handover. Dans le sens montant, par contre, les données sont combinées au niveau du contrôleur de réseau radio (RNC) et non plus de la station de base. Cela permet de sélectionner la meilleure trame parmi celles qui sont reçues, après chaque période d’entrelacement, toutes les 10 à 80 ms.
Autres types de handovers
En dehors des handovers en douceur qui viennent d’être décrits et qui sont les plus courants, on rencontre dans un système W-CDMA deux autres types de transfert intercellulaire, qu’on appelle hard handovers par opposition aux mécanismes précédents :
 le handover interfréquence, lorsque le mobile passe dans une cellule où les fréquences sont différentes de celles qu’il quitte ;
 le handover intersystème, quand le mobile change de système, par exemple pour quitter une plaque UMTS et entrer dans une plaque GSM, ou plus simplement pour passer du mode FDD au mode TDD.
6.5 Couche physique
En vue de sa transmission sur le canal radio, le signal usager subit un certain nombre d’opérations destinées à le protéger et à le rendre compatible avec la structure du canal disponible. Ces opérations peuvent être résumées selon l’enchaînement suivant.
Contrôle d’erreurs
Le contrôle d’erreurs consiste à ajouter à chaque bloc de données un CRC (Cyclic Redundant Check) de taille variant de 0 à 24 bit. Cinq niveaux de protection (0, 8, 12, 16 et 24 bit) ont été définis, l’UTRAN choisissant le plus adéquat en fonction des attributs de qualité de service correspondants.
Adaptation de débit
Il est nécessaire d’adapter la taille des blocs d’informations codées aux canaux physiques, qui comportent un nombre de bits fixe par trame. Le réseau choisit un facteur d’étalement SF aussi proche que possible du débit demandé mais l’adaptation finale se fait par suppression de certains bits du bloc (opération de poinçonnage) si le débit doit être réduit ou au contraire par répétition de certains bits si la trame a besoin d’être complétée.
Entrelacement
Comme dans un système GSM, on lutte contre les perturbations de transmission en dégroupant les bits consécutifs, de manière à répartir les conséquences des rafales de bits erronés sur plusieurs usagers. L’entrelacement s’effectue à deux niveaux, d’abord sur le bloc de transport, c’est-à-dire juste après le codage canal, puis sur la trame radio elle-même. Le bloc de transport, dont la longueur est variable, est découpé en segments qui sont répartis sur des trames radio successives de longueur égale à 10 ms. Ces trames sont à leur tour découpées en quinze intervalles de temps qui sont répartis sur des trames radio consécutives et définitives, toujours de 10 ms chacune. L’amélioration apportée par ces phases d’entrelacement est d’autant plus grande que la longueur du bloc de transport est grande, puisque alors ce bloc sera réparti sur plus de trames qu’un bloc plus court. Par contre, le délai de transmission augmente parallèlement, ce qui crée une limite, notamment pour les signaux de classe A (conversation). Les signaux de parole en particulier ne supportent pas de retard global supérieur à 200 ms.
Étalement
Les trames radio entrelacées subissent l’étalement de spectre et la modulation nécessaires à leur transmission sur la voie radio, basée sur l’exemple de deux canaux multiplexés. Une fois ce multiplexage effectué et les éléments binaires 0 et 1 transformés par un code NRZ en éléments 1 ou – 1, une conversion en série parallèle est effectuée, pour préparer le brouillage complexe et la modulation. Un bit sur deux est envoyé sur une branche I, le suivant sur l’autre branche Q. Ces signaux sont ensuite multipliés chacun par la séquence de code Ci,j choisie dans l’arbre des codes. Comme il a été vu (§ 6.2.), un code de brouillage est ensuite appliqué. Il s’agit d’un brouillage complexe car l’opération effectuée est la multiplication de la séquence de données étalée (S = I + jQ) par le code (Cs = Cs1 + jCs2), opération rendue possible par la séparation de la séquence de données initiale en deux branches.
Modulation
La modulation qui est appliquée au signal complexe résultant des phases d’étalement est une modulation de type QPSK. La modulation QPSK (Quadrature Phase Shift Keying) appartient à la famille des modulations de phase. Elle consiste à multiplier le signal NRZ par la fréquence porteuse, ce qui a pour effet d’introduire un saut de phase de 180 à chaque transition de la séquence NRZ. L’opération étant ici effectuée séparément pour les branches I et Q, la recombinaison des deux branches donne une séquence à quatre états de phase possibles, distants de 90.

7. Planification du réseau radio
Contrairement aux réseaux analogiques ou GSM, la planification du réseau radio ne revient pas, dans un réseau UMTS, à définir un motif de réutilisation de fréquences et un espacement minimum entre les fréquences d’une même cellule. En fait, le problème des fréquences radio-électriques est beaucoup plus simple à résoudre, tandis qu’apparaît celui de la planification des séquences de codage, codes OVSF et codes de brouillage.
7.1 Dimensionnement
Du fait de leur mode de construction, les séquences de codage OVSF doivent être synchronisées. Il a été démontré (§ 6.2.) qu’en cas de désynchronisation, l’intercorrélation augmente au-delà des valeurs acceptables. Dans le sens descendant, il est aisé d’émettre à destination des mobiles d’une cellule des signaux synchronisés à partir du seul point d’émission qui est la station de base. Un mobile donné n’a plus qu’à compenser les trajets multiples à l’aide de son récepteur Rake. Par contre, dans le sens montant, il est impossible d’obtenir des émissions synchronisées de la part de tous les mobiles d’une cellule. Du fait de cette différence, la méthode d’allocation des codes dépend du sens de transmission :
 dans le sens descendant, le réseau utilise tous les codes de l’arbre des codes, sous réserve du respect des restrictions dues à la parenté entre les codes d’une même branche. Chaque cellule utilise un code de brouillage particulier, ce qui permet de différencier les cellules entre elles ;
 dans le sens montant, chaque mobile se voit allouer un code de brouillage différent. Par ailleurs, il peut utiliser tous les codes de l’arbre des codes.
Le nombre de codes OVSF étant limité, pour pallier la pénurie qui peut apparaître dans certaines cellules, trois méthodes sont employées :
 on tasse les codes de manière à libérer le maximum de branches de l’arbre. Il s’agit d’une reconfiguration dynamique ;
 on remplace les séquences de rang i (SF = i) par des séquences de codes de rang plus élevé (SF = 2i). Cela permet de remplacer le code de rang i par ses deux séquences filles. On a doublé le nombre de codes disponibles ;
 on utilise dans une cellule donnée un deuxième code de brouillage.
Le nombre maximal de codes de brouillage utilisables est égal à 512. Outre ce code de brouillage, dit code primaire, la planification cellulaire doit aussi répartir dans chaque cellule des codes de synchronisation secondaires. Il n’existe que 64 codes de synchronisation secondaires différents. Ce sont donc eux qui imposent un motif de réutilisation, toutefois bien moins contraignant que dans le cas de la planification de fréquences radioélectriques.
7.2 Prédiction de capacité et couverture
Comme dans tout réseau cellulaire, la taille des cellules dépend soit du trafic, soit de la couverture. Dans une zone peu dense, la cellule est aussi grande que les performances de propagation radioélectrique des mobiles le permettent, alors que dans une zone très dense, c’est le nombre maximal d’usagers simultanés dans une cellule qui devient dimensionnant. La différence entre un système analogique ou GSM et un système CDMA (IS-95 ou W-CDMA) réside dans l’interaction entre la couverture et la capacité, propre au CDMA. Si le nombre de communications est élevé en bordure de cellule, dans un système CDMA, le niveau d’interférences augmente et les performances diminuent, ce qui réduit le diamètre de la cellule.
Le W-CDMA est un système limité par les interférences. La réception et le décodage sans erreur d’un signal transmis sur la voie radio, quel que soit le type de système, dépendent d’un rapport signal/bruit supérieur à un certain seuil. Pour un système W-CDMA, on peut effectuer le calcul suivant [2] :
Le rapport signal/bruit est donné par :
Eb/N0 = énergie utile par bit/densité spectrale de bruit
L’énergie utile par bit est le rapport entre la puissance reçue destinée à un usager donné P et le débit D :
Eb = P/D
Le bruit provient des N – 1 autres usagers. On suppose que le contrôle de puissance égalise la puissance reçue pour chaque usager à la valeur P. La puissance de bruit est donc égale à (N – 1)P, dans une bande de fréquences égale à B. La densité de bruit est donc :
N0 = (N – 1)P/B
Et le rapport signal/bruit devient :
Eb/N0 = B/(N – 1)D
qu’on peut simplifier puisque N >> 1 :
Eb/N0 = B/ND
On en déduit donc une approche du nombre maximal d’usagers dans une cellule donnée :
N = B/(D x Eb/N0)
Cette valeur correspond à un service unique, pour une qualité donnée. Par exemple, pour un service de téléphonie de haute qualité (codeur de parole au débit maximum) :
Eb/N0 = 6 dB
D = 12,2 kbit/s et B = 5 MHz
Si on veut faire le calcul en décibels pour plus de commodité :
D = 41 dB et B = 67 dB, donc B/D = 26 dB et N = 26 – 6 = 20 dB
Finalement : N = 100 usagers par cellule.
Dans la réalité, une estimation doit être faite des services réellement utilisés et du nombre d’abonnés activant chaque service. Le nombre total d’usagers acceptable dans la cellule sera égal à la somme des Ni usagers de chacun des i services possibles.
N = S B/(Di x (Eb/N0)i )
puisque chaque service fait appel à un débit différent et nécessite un rapport signal/bruit différent.
Le niveau d’interférences étant directement proportionnel au nombre d’usagers de la cellule, on voit bien que la qualité de service se dégrade progressivement en fonction de l’augmentation de ce nombre. Les usagers les plus sensibles à cette dégradation sont ceux qui se trouvent à la périphérie de la cellule. En effet, si l’on considère le sens montant, qui est généralement le plus critique, on peut augmenter le signal émis par un mobile au moyen du contrôle de puissance en boucle externe pour rattraper une baisse de qualité perçue au niveau de la station de base, mais cette correction atteint plus vite ses limites quand le mobile se trouve à la périphérie de la cellule. À cet endroit, le bilan de puissance, c’est-à-dire le résultat du calcul de la perte de propagation, indique que le mobile est contraint, dans des conditions normales, d’émettre à quasiment pleine puissance pour être reçu par la station de base avec une bonne qualité. Si le nombre d’usagers augmente, le contrôle de puissance tente de compenser la baisse de qualité constatée par une augmentation de la puissance du mobile, mais la limite possible sera rapidement atteinte et le mobile se trouvera de fait en dehors de la zone de couverture. La cellule aura diminué de surface.
La planification cellulaire dans un système W-CDMA consiste donc à prendre en compte dans le calcul du bilan de puissance les marges nécessaires pour qu’un mobile ne se trouve jamais dans cette situation. Une fois le réseau en service, un mécanisme de contrôle d’admission, destiné à limiter le nombre de communications simultanées, est mis en place. Il est généralement basé sur la puissance reçue par la station de base. Un nouvel utilisateur ne sera admis que si le niveau de puissance estimé après admission reste inférieur à un certain seuil. L’augmentation estimée de la puissance due à ce nouvel arrivant dépend de nombreux facteurs tels que son bilan de puissance et le type de service qu’il prétend activer.

8. Architecture d’un réseau
8.1 Architecture globale
Les éléments d’un réseau UMTS sont répartis en deux groupes :
 le réseau d’accès radio (RAN : Radio Access Network ou UTRAN : UMTS Terrestrial RAN) ;
 le réseau cœur (CN : Core Network).
Entre l’utilisateur et le réseau d’accès, se trouve le terminal utilisateur (UE : User Equipment).
A ce niveau, deux interfaces apparaissent :
 l’interface Uu, qui est l’interface air entre le terminal usager et le réseau d’accès. Il s’agit de l’interface, évidemment totalement ouverte, qui utilise la couche physique W-CDMA.
 l’interface Iu qui relie le réseau d’accès au réseau cœur.
8.2 Équipement d’abonné
Le terminal utilisateur est composé des deux éléments suivants :
 le terminal mobile (ME : Mobile Equipment), qui est l’équipement électronique émetteur-récepteur et interface homme-machine. Il peut prendre des formes variées (portatif de radiotéléphonie, terminal de transmission de données ou terminal multimédia, visiophone mobile, etc.) ;
 la carte USIM (UMTS Subscriber Identity Module), carte à puces aux fonctionnalités très voisines de celles de la carte SIM des réseaux GSM. Elle contient l’identité de l’abonné et certaines informations relatives à cet abonnement, les algorithmes d’authentification, les clés d’authentification et de cryptage.
Par ailleurs, au moins dans les premières années de déploiement de l’UMTS en Europe et dans les pays ayant adopté le GSM, tous les terminaux seront des mobiles bimodes UMTS-GSM.
Comme dans les réseaux GSM, la norme UMTS a prévu plusieurs classes de puissances pour les terminaux. On a vu [E 7 364] que, pour le GSM 900 MHz, seule la classe 4 (portatif 2 W) et dans une moindre mesure la classe 2 (mobile embarqué 8 W) ont donné lieu à la commercialisation de produits, les autres classes disparaissant de fait. Il est naturellement trop tôt pour connaître le devenir des terminaux UMTS, qui se répartissent en quatre classes de puissance :
 classe 1 : +33 dBm (2 W de puissance maximale d’émission) ;
 classe 2 : +27 dBm (500 mW) ;
 classe 3 : +24 dBm (250 mW) ;
 classe 4 : +21 dBm (125 mW).
La carte USIM conserve les deux formats possibles déjà définis pour le GSM (format ISO 77816-2 et « mini SIM », ce dernier ayant tendance à se généraliser). La carte USIM est utilisable dans un terminal GSM. Les données sur l’abonné qu’elle contient sont :
 l’identité (IMSI : International Mobile Subscriber Identity) ;
 le numéro d’appel (MSISDN : Mobile Station International ISDN) ;
 la langue préférée ;
 les clés de chiffrement et d’intégrité ;
 la liste des réseaux interdits ;
 les identités temporaires TMSI et P-TMSI (cette dernière pour le mode paquet) ;
 les identités des zones de localisation courantes du mobile.
À chaque fichier correspond une condition d’accès en lecture ou en mise à jour :
 ALW (Always) signifie que l’information est accessible sans restriction ;
 PIN (Personal Identity Number) demande l’entrée d’un code personnel ;
 ADM (Administrator) indique que seul le fournisseur de la carte a accès à l’information ;
 NEV (Never) correspond à des informations inaccessibles.
8.3 Réseau d’accès
Le réseau d’accès radio, est constitué d’un ou de plusieurs sous-systèmes radio (RNS : Radio Network Sub-system), qui comprennent chacun un contrôleur de réseau radio (RNC : Radio Network Controller) et des stations de base, qu’on appelle nodes B.
RNC
Le RNC s’interface avec le réseau cœur au travers de l’interface Iu, qui regroupe en fait deux interfaces possibles, IuCS ou IuPS selon que le réseau cœur appartient au domaine circuit ou au domaine paquet.
Le RNC peut s’interfacer avec un node B au travers de l’interface Iub. Il est alors appelé RNC contrôleur (CRNC : Controlling RNC). Il est responsable du contrôle de charge et du contrôle de la congestion des cellules correspondant à ces nodes B.
Un mobile peut utiliser simultanément les ressources de plusieurs RNC, par exemple au cours d’un handover. On distingue alors deux types de RNC :
 le Serving RNC (SRNC), qui gère l’interface du mobile avec le réseau cœur et la signalisation associée ainsi que les décisions de handover ou de contrôle de puissance. Un mobile ne peut avoir qu’un seul SRNC ;
 le Drift RNC (DRNC) qui est un RNC différent du SRNC, gérant d’autres cellules, extérieures au SRNC, également utilisées par le mobile. Le DRNC transfère les données de manière transparente entre le mobile et le SRNC. Un même mobile peut aussi bien ne pas avoir de DRNC qu’en avoir plusieurs au même moment.
Node B
Le node B gère la couche physique de l’interface air (§ 6.5.), c’est-à-dire le codage du canal, l’entrelacement, l’adaptation de débit et l’étalement. Il gère aussi le contrôle de puissance en boucle fermée. C’est l’équivalent de la station de base des réseaux GSM ou analogiques.
8.4 Réseau cœur
Dans la version 99 de la norme UMTS, le réseau cœur s’apparente par de nombreux points au sous-système réseau du réseau GSM. Ainsi, pour les services en mode circuit, on retrouve les équipements MSC et VLR, pour les services en mode paquet, les SGSN et GGSN. Toutefois, le formalisme d’identification des modes circuit et paquet a été renforcé par la création de domaines de services :
 le domaine circuit (CS : Circuit Switched domain) ;
 le domaine paquet (PS : Packet Switched domain).
Les éléments constitutifs du réseau cœur sont répartis en trois catégories :
 Éléments du domaine CS : MSC, VLR, GMSC ;
 Éléments du domaine PS : SGSN, GGSN ;
 Éléments communs : HLR, EIR, AuC.
Comme dans un réseau GSM, un mobile est capable de communiquer simultanément sur les deux domaines CS et PS.
Il est également possible d’intégrer les deux domaines CS et PS dans un même réseau cœur, ce qui facilite l’exécution de certaines procédures comme la mise à jour des zones de localisation. L’élément du réseau cœur qui regroupe les fonctions de MSC/VLR et de SGSN est appelé UMSC (UMTS MSC).
Par rapport aux réseaux GSM, certaines fonctions ont été déplacées du réseau cœur vers le réseau d’accès, de manière à améliorer l’indépendance de ces deux sous-réseaux. A contrario, le transcodage de la parole est maintenant situé dans le réseau cœur, ce qui revient à entériner une pratique répandue depuis le déploiement des premiers réseaux GSM consistant à localiser physiquement les transcodeurs auprès des MSC pour diviser par quatre les coûts de transmission entre le sous-système réseau et les stations de base.
8.5 Interfaces ouvertes
La norme GSM prévoyait un certain nombre d’interfaces ouvertes entre les éléments de réseau afin de permettre une plus grande concurrence entre les fournisseurs et l’accès au marché de fournisseurs très spécialisés, par exemple en radiocommunications ou en commutation. En fait, en dehors de l’interface air, naturellement ouverte, seule l’interface A entre sous-système réseau et sous-système radio a vraiment fait l’objet d’une normalisation suffisamment précise pour permettre une interconnexion facile entre équipements de constructeurs différents. L’interface Abis, entre BSC et BTS, est restée propre à chaque fournisseur de sous-systèmes radio.
La même problématique se pose avec l’UMTS et même si le nombre d’interfaces ouvertes est important, même si le 3GPP a sans doute prêté plus d’attention à l’implantation des différentes fonctions, il est trop tôt pour prédire l’avenir de toutes les interfaces. Il y en a au moins deux qui seront ouvertes, ce sont l’interface air (Uu) et l’interface entre le réseau cœur et le réseau d’accès (Iu).
On trouve dans un réseau UMTS, en plus des interfaces équivalentes aux interfaces A et Abis que sont Iu et Iub, une interface interne au réseau d’accès radio, entre RNC, qui est l’interface Iur. Chacune de ces interfaces supporte des protocoles d’application (AP Application Protocol) pour les échanges de signalisation et des protocoles de trame (FP Frame Protocol) pour les échanges de données de l’usager.
Interface Iu
L’interface Iu, qui relie le réseau d’accès radio au réseau cœur, peut être de deux types, IuCS pour le domaine circuit ou IuPS pour le domaine paquet, ce qui permet de choisir des technologies de transport différentes en fonction du domaine. La couche physique est identique entre les deux types d’interface et peut être tout lien de transmission capable de supporter un transport ATM, telle qu’un lien STM1 ou E1 porté par un câble ou un faisceau hertzien. Le support de signalisation s’appuie pour les deux types d’interfaces sur des couches protocolaires Sémaphore n 7 ou, pour le seul domaine paquet, sur des couches IP.
Le protocole de contrôle de signalisation de l’interface Iu qui contient les informations de contrôle de la couche radio est le protocole RANAP (Radio Access Network Application Part). Les différentes fonctions RANAP sont les suivantes :
 relocalisation : gère le déplacement des fonctions SRNS d’un RNS à un autre ou le hard handover inter-RNS ;
 gestion des supports d’accès radio (RAB : Radio Access Bearer) : initialisation, modification ou suppression d’un support d’accès radio existant ;
 libération de l’interface Iu, pour toutes les ressources, trafic et signalisation, pour un utilisateur donné ;
 remontée d’événements pour informer le réseau cœur de l’échec de transmission de données ;
 gestion d’un identifiant commun de l’usager aux fins de paging ;
 paging, c’est-à-dire recherche d’un mobile sur appel entrant ;
 localisation, enregistrement de l’activité d’un mobile donné aux fins de maintenance ;
 transfert de signalisation, de manière transparente entre le réseau cœur et le mobile ;
 contrôle d’intégrité et de chiffrement ;
 contrôle de charge ;
 reset, ou réinitialisation de la connexion du côté réseau cœur ou du côté UTRAN ;
 rapport sur la localisation du mobile.
Interface Iub
Un node B est composé d’un port commun de contrôle et d’un ensemble de points de terminaison de trafic, chacun de ces points étant contrôlé par un port dédié de contrôle. Il n’y a aucune relation entre les points de terminaison de trafic et les cellules. La signalisation sur l’interface Iub, appelée NBAP (Node B Application Part) est composée de deux parties, Common NBAP et Dedicated NBAP.
La composante Common NBAP (C-NBAP) correspond à la signalisation qui n’est pas relative à une session d’un terminal donné, comme par exemple l’établissement du premier lien d’un terminal, la configuration d’une cellule, l’initialisation et la remontée des mesures spécifiques à une cellule.
Une fois établi le premier lien entre un terminal et le réseau, le node B assigne un point de terminaison de trafic à ce terminal pour la durée de la connexion. Les échanges suivants se font alors grâce aux procédures de la composante Dedicated NBAP (D-NBAP). Il s’agit en particulier de la reconfiguration des liens radio relatifs à ce terminal, du support des canaux dédiés, de la combinaison des données pendant un soft handover, de la remontée des mesures ou de la gestion des alarmes.
Erreur! Signet non défini.Interface Iur
Cette interface, créée pour supporter le mécanisme de soft handover inter-RNC, supporte également :
 la gestion de la mobilité inter-RNC ;
 le canal dédié de trafic ;
 le canal commun de trafic ;
 la gestion globale des ressources.
Le protocole RNSAP (Radio Network System Application Part) de l’interface Iur est découpé en quatre modules correspondant à ces quatre fonctions et qui peuvent être implantés séparément au gré de la volonté de l’opérateur.

9. Modèle des protocoles
Le modèle des protocoles des interfaces UTRAN. Les couches et les plans sont indépendants d’un point de vue logique, ce qui préserve les possibilités d’évolution future.
9.1 Couches horizontales
Le modèle comporte deux couches : une couche radio et une couche transport. La couche transport correspond à la technologie de transport retenue, qui n’est nullement spécifique à l’UMTS. La couche radio supporte tous les aspects propres à l’UTRAN.
9.2 Plans verticaux
Le modèle comprend trois plans verticaux principaux : les deux plans de contrôle – plan de contrôle du réseau de transport et plan utilisateur – et un plan vertical intégré dans le plan utilisateur, dénommé plan utilisateur du réseau de transport.
Plan de contrôle
Utilisé pour la signalisation de contrôle spécifique à l’UMTS, il comprend les protocoles applicatifs qui ont été décrits dans les différentes interfaces, comme RANAP pour l’interface Iu, RNSAP pour Iur, NBAP pour Iub.
Plan de contrôle du réseau de transport
Ce plan regroupe toute la signalisation de contrôle au niveau de la couche transport. Il se situe entre le plan de contrôle et le plan utilisateur afin d’assurer l’indépendance du protocole AP par rapport à la technologie de transport utilisée. Il comporte entre autres la couche ALCAP (Access Link Control AP) qui permet l’établissement des chemins de transmission du plan usager.
Plan utilisateur
Le plan utilisateur transporte toutes les données reçues et émises par l’usager du réseau, voix, images ou données informatiques. Il comprend un sous-ensemble appelé plan utilisateur du réseau de transport.
Plan utilisateur du réseau de transport
Le plan utilisateur du réseau de transport supporte les données de l’utilisateur, sous contrôle du plan de contrôle du réseau de transport.

10. Canaux de transport
Les données sont transmises sur l’interface air par des canaux de transport qui s’appuient sur des canaux physiques. Cette couche physique supporte différents débits qui peuvent varier au cours d’une session utilisateur afin d’offrir à celui-ci un service de bande à la demande et la possibilité de multiplexer plusieurs applications simultanées.
Les canaux du réseau d’accès utilisent une trame radio de 10 ms, chaque trame étant elle-même composée de quinze intervalles de temps. Chaque intervalle de temps contient 2 560 éléments de codes. La plus longue période de temps, nécessaire lorsque certaines procédures (paging, établissement d’une connexion) dépassent la durée d’une trame, est appelée période de système de trame. La durée de cette trame système est donnée par un indicateur spécifique SFN (System Frame Number).
Il existe deux types de canaux de transport, les canaux dédiés et les canaux communs. Un canal commun est partagé entre plusieurs utilisateurs d’une même cellule alors qu’un canal dédié est propre à un utilisateur donné.
10.1 Canal de transport dédié
Il existe un seul canal de transport dédié, le DCH (Dedicated Channel), qui véhicule toutes les informations destinées à un utilisateur, données correspondant au service en cours et informations de contrôle de la liaison. Le débit sur le canal de transport varie trame par trame.
Cela diffère du GSM où les données de l’utilisateur sont transportées sur un canal de trafic (TCH), lui-même différent selon qu’il a à transporter la voix ou des données informatiques.
10.2 Canaux de transport communs
Broadcast Channel
Le canal de diffusion (BCH) est utilisé pour transmettre des informations au réseau d’accès ou à une cellule particulière. Il doit être décodé par tous les mobiles, ce qui impose à la fois une puissance d’émission élevée et un débit faible, aligné sur celui des mobiles les moins performants. Parmi les informations les plus couramment transmises, on trouve la liste des séquences de codage autorisées, les intervalles de temps disponibles, etc.
Forward Access Channel
Le canal d’accès avancé (FACH) transporte des informations de contrôle destinées aux terminaux d’une cellule donnée, ainsi qu’éventuellement des données utilisateur en mode paquet. Il peut y avoir plus d’un canal FACH par cellule. Dans ce cas, le premier est adapté à l’ensemble des terminaux, les suivants pouvant avoir des débits plus élevés.
Paging Channel
Le canal de messagerie (PCH) transporte les informations nécessaires à la recherche d’un terminal par le réseau pour l’établissement d’un appel entrant. Il est transmis dans toutes les cellules d’une zone de localisation.
Random Access Channel
Le canal d’accès aléatoire (RACH) est un canal montant, c’est-à-dire émis par le mobile pour transporter les informations de demande d’établissement d’une connexion. Comme le canal dédié, il a un débit limité pour pouvoir être reçu par le réseau quelle que soit la localisation du mobile émetteur. Il peut être utilisé pour transmettre une ou deux trames consécutives de paquets, mais au-delà, il est nécessaire d’utiliser le CPCH, faute de mécanismes de protection suffisants.
Common Packet Channel
Le canal commun de paquets (CPCH) est une extension du RACH pour transmettre des paquets sur le sens montant dans de bonnes conditions de qualité. Contrairement au RACH, le CPCH utilise le contrôle de puissance et un mécanisme de détection de collision des paquets.
Downlink Shared Channel
Le canal descendant partagé (DSCH) permet de transporter des informations utilisateur ou des informations de contrôle dédiées. Il peut être partagé entre plusieurs utilisateurs. Contrairement au FACH, dont il se rapproche par le contenu, le DSCH met en jeu le contrôle dynamique de puissance, un débit variable d’une trame à l’autre et peut ne pas être reçu dans toute la cellule. Le canal DSCH est toujours associé à un canal DCH descendant.
Canaux indispensables
Outre le canal dédié DCH, seuls les canaux de transport communs RACH, FACH et PCH sont réellement indispensables au fonctionnement d’un réseau UMTS. Les canaux de transport communs CPCH et DSCH sont optionnels.

11. Canaux de transport et canaux physiques
Les canaux de transport s’appuient sur des canaux physiques. En plus des canaux physiques supports de canaux de transport, on trouve quelques canaux physiques particuliers qui transportent des informations propres à la couche physique et sont transmis par chaque station de base :
 canal de synchronisation (SCH) ;
 canal pilote commun (CPICH) ;
 canal d’indication d’acquisition (AICH) ;
 canal d’indication de messagerie (PICH) ;
 canal d’indication de status CPCH (CSICH) ;
 canal de détection de collision et indicateur d’allocation de canal (CD/CA-ICH).
Ces canaux ne sont pas visibles au niveau des couches supérieures.
Le canal de transport DCH s’appuie sur deux canaux physiques séparés, DPDCH (Dedicated Physical Data Channel) qui transporte les données utilisateur et DPCCH (Dedicated Physical Control Channel) qui transporte les informations de contrôle nécessaires à la couche physique. Seul le débit du canal DPDCH peut varier d’une trame à l’autre.

12. Mode TDD
Le mode TDD est beaucoup moins développé que le mode FDD. Étant une variante plutôt destinée à des portions microcellulaires de réseau (§ 12.2.), il n’est pas considéré comme une priorité par les opérateurs et les constructeurs d’infrastructures. La norme elle-même est encore sujette à certaines évolutions dans les versions 4 et 5, la version 99 n’ayant posé que les bases de la version la plus proche du mode FDD, le mode TDD à 3,84 Mc/s.
12.1 Caractéristiques
Le système TDD est par définition implanté dans une bande de fréquences non appairées, les deux sens de transmission d’une communication s’effectuant sur la même fréquence porteuse, par intervalles de temps alternés successifs.
Les transmissions dans les deux sens doivent être parfaitement synchronisées, ce qui est loin d’être simple dans un réseau mobile où les temps de propagation sont difficiles à maîtriser. Un temps de garde entre les intervalles de temps successifs est nécessaire pour éviter les collisions entre l’information montante et l’information descendante.
Outre les risques de collision, il existe, du fait de la cofréquence entre sens montant et descendant, des risques d’interférences entre ces deux sens de transmission, risques évidemment inexistants dans un système FDD.
Par contre, ces inconvénients sont compensés par la souplesse dans l’allocation des intervalles de temps à un sens donné. Il est possible d’optimiser l’usage des ressources radioélectriques en fonction de la dissymétrie du service. Plusieurs intervalles de temps successifs peuvent être alloués à un même sens de transmission, au détriment de l’autre sens, ce qui n’est pas gênant si celui-ci a beaucoup moins d’informations à transmettre.
La lutte contre les évanouissements (fading) peut également être améliorée. Les deux sens de transmission utilisant la même fréquence sont également perturbés, ce qui permet au réseau de connaître instantanément l’importance du fading rencontré et d’activer un contrôle de puissance qui bénéficiera aux deux sens.
12.2 Couche physique UTRA TDD
À l’origine, l’interface air proposée était un des candidats à l’UTRAN, caractérisé par une grande compatibilité avec les équipements GSM en place. L’idée était de réutiliser la trame GSM (TDMA) de huit intervalles de temps, mais en procédant à un étalement de spectre à l’intérieur de chacun de ces intervalles de temps pour y réaliser un accès multiple CDMA. Au lieu d’allouer un intervalle de temps à un usager unique, on le partage entre plusieurs (en pratique jusqu’à huit utilisateurs simultanés) en fonction des services activés et de la qualité de propagation, comme dans tout réseau CDMA. On parle d’un accès TD-CDMA pour refléter la complémentarité des deux modes d’accès employés. Ce système a finalement été retenu pour le seul mode TDD et adapté pour une plus grande compatibilité avec le système W-CDMA :
 la bande passante est égale à celle du W-CDMA, soit 5 MHz ;
 le débit des séquences de codage est pour le moment seulement égal à 3,84 Mc/s mais une version « bande étroite » à 1,28 Mc/s est aussi prévue ;
 la trame de 10 ms, quinze intervalles de temps par trame, 2 560 éléments, est conservée ;
 les codes l’entrelacement, sont repris de l’UTRAN TDD, mais le facteur d’étalement (SF) est limité à 16.
Par contre, trois types de paliers spécifiques existent : trafic, accès aléatoire et synchronisation. Par ailleurs, les modes de contrôle de puissance sont différents à la fois du système FDD et pour le TDD entre sens montant (boucle ouverte à 100 ou 200 Hz) et sens descendant (boucle fermée à 800 Hz maximum).
Le mécanisme de soft handover n’existe pas. Seuls les hard handovers intrafréquences, interfréquences et intersystèmes sont supportés.
Chaque intervalle de temps peut être alloué à un sens de transmission indépendamment du précédent, à l’intérieur d’une même trame. Toutefois, une limite a été fixée pour permettre la mise en œuvre du contrôle de puissance :
 dans le sens descendant, quel que soit le sens de la trame, deux intervalles de temps sont alloués au canal de synchronisation SCH. Cela correspond à l’allocation maximale, dans une trame du sens montant, qui est aussi égale à deux intervalles de temps du sens descendant ;
 dans le sens montant, au moins un intervalle de temps est prévu pour le canal RACH. Une trame du sens descendant comprend au moins un intervalle montant.
La transmission en mode TDD étant discontinue par nature, la puissance moyenne d’émission, à puissance crête égale, se trouve réduite. Par rapport à un système en mode FDD, la couverture peut se trouver réduite par un facteur 4 en surface de cellule, si on considère un service offert sur un seul intervalle de temps parmi quinze. C’est pour cette raison que le mode TDD est considéré comme mieux adapté aux environnements microcellulaires, voire de couverture intérieure d’immeubles, tous lieux où la puissance rayonnée n’est pas un facteur de limitation. Toutefois, plus le débit est élevé, plus le nombre d’intervalles de temps d’une même trame augmente et plus l’écart de couverture se réduit puisque la puissance est moins discontinue. Cependant, le rayon de la cellule en mode TDD reste toujours limité par le problème de la synchronisation entre les intervalles de temps, qui doit être compensée par un mécanisme d’avance temporelle (le timing advance déjà rencontré dans les réseaux GSM). Cette avance temporelle a ses limites et le rayon de la cellule ne peut en aucun cas dépasser 9,2 km


111 111 111 x 111 111 111 = 12345678987654321
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Lucilem Messages postés 18 Date d'inscription mercredi 6 février 2008 Statut Membre Dernière intervention 3 juin 2008
3 juin 2008 à 02:20
Bonjour,
j'ai un projet qui porte sur le CDMA et je voudrais avoir des valeurs de Eb/N0 pour les débits suivants: 128Kb/S; 256Kb/S; 512Kb/s et 2Mb/S. Merci pour l'aide et j'espère avoir la réponse d'ici là.
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Bonjour,
Je suis très intéresse par ton sur sujet développé sur UMTS parce que j'ai un thème a traiter sur la nécessité de l'intégration du ngn dans les réseaux d'accès 2.5G.
1- Est ce que je peux avoir ton fichier du texte ci dessus au format PDF? Parce qu'il manque les schémas
2- est ce que je peux avoir l'architecture R4 et R5 des réseaux mobiles bien détaillé?

bollemath@gmail.com
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je suis contant du sujet que tu aborde mais j'aimerais bien savoir si tu va pas aborder le sujet sur la geolocalisation dans les reseau d'acc's 2G ,3G car je voulais bien en savoir plus sur ce domaine
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slt cher ami pour le document fournit :je te jure que j'en ai vraiment car je suis en telecom et les dispenses ane sont pas aussi riche et aussi pertinents et donc si c'est pas top te demander je voudrais le cours complet sous forme pdf et bien detaille histoire d'en faire bon usage.mon mail est le suivant;relativiste08@live.fr; merci d'avance! didier en cote d'ivoire orevoir.
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pourquoi on limite la taille d'une cellule a 35km en GSM?
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Bonjour,

C'est une contrainte technique du GSM qui est liée à la trame TDMA. Etant donné que l'on travaille sur 1 Timeslot (TS) radio par utilisateur (156,25 bits periode 0,577 ms) et que le Timing Advance (TA) pour un TS varie de 0 à 63.

Explication :

Une unité de TA correspondant au délai de propagation de 1 bit (48/13 us) sera d'environ 550 m d'ou une distance maximum de la cellule (550*64 = 35 Km).
Donc, si deux Mobiles différents qui utilisent deux TS consécutifs et que la distance est supérieure à 35 km, il y aura un chevauchement sur l'autre TS et une belle interférence radio.

Dans certain cas, l'opérateur utilise deux TS (cellule étendue) pour un seul utilisateur. On pourra ainsi augmenter la distance de la cellule de 35 km à 120 Km (156,25+63= 219,25 bits ==> 550*219,65 = 120 Km) . Le cas typique se présente sur la côte pour capturer les roamers qui arrivent par bateau d'angleterre.
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kamel15000 > Yvana Jones
15 févr. 2010 à 23:15
BONSOIR AIME BIEN UN SUPPORT POUR UN DEBUTANT EN RADIO EN GENERALE POUR LES NULS
ET AUSSI LA RADIO NUMERIQUE
ET EXPLICATION DES TIMESLOT ET UNE COMMUNICATION RADIO EXPLIQUE EN DESSIN DE TIME SLOT.
MERCI BCP
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bonsoir
j'ai un projet a propos de développement des codes scrambling sur Matlab et j'ai aucune idée comment je dois commencer si vous pouvez m'aidez.
Merci
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WhiteFang Messages postés 2056 Date d'inscription dimanche 1 septembre 2002 Statut Membre Dernière intervention 15 février 2008 204
14 avril 2003 à 23:01
;-))

Ha ouais, fô au moins l'ADSL pour lire tout ça !! ;-)))))))

Wild and Free
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LGTATM Messages postés 4 Date d'inscription samedi 16 août 2008 Statut Membre Dernière intervention 16 août 2008 1
16 août 2008 à 11:27
j'ai besoin des methodes efficace pour eliminé les bruits que l'on trouve sur un reseau gsm ou sa partie radio BSS et sa NSS ne sont pas produit par le mm equipmentier
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Vous n’avez pas trouvé la réponse que vous recherchez ?

Posez votre question
bonjour,

mon projet de fin étude master est le handover verticale entre umts et wimax .... au niveau de simulation j'ai un probléme car l'interface de umts ça marche pas et ne buge pas .

je cherche un script en ns 2.31...

stp qui peu m'aider voila mon émail "har.sa31@hotmail.fr"
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je s8 un memorand en talacommunication je vais savoir les fonctionnements du service mms dans la technologie umts et leurs fonctionnements
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euh....
oter moi d'un doute vous deux

vous avez bien fait un copier/coller ?

':|
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Choubichouba
14 avril 2003 à 12:32
à mon avis?



oui ;-)
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Utilisateur anonyme
14 avril 2003 à 23:09
D'ailleurs, M&M est encore en train de lire... :o)

Kalamit,
La nuit, tous les chats sont gris. Pas les poulets ! :@)
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M&amp;M Messages postés 5038 Date d'inscription dimanche 11 août 2002 Statut Contributeur Dernière intervention 3 décembre 2009 667
15 avril 2003 à 04:17
Merci eaulive,
le modo à tjrs raison, il est là pour cela. Parler des fantômes ne fait jamais que les rappeler à la surface... J'ai dérapé... un coup de fièvre ss doute.
 :,§_ ç _
(@)=(@)
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Eaulive Messages postés 27038 Date d'inscription jeudi 18 avril 2002 Statut Modérateur Dernière intervention 23 juin 2015 289
15 avril 2003 à 04:33
;-)

ジ   Eaulive...   ジ
Sauvez les vers de terre, bouffez du poulet!
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Bonjour,
Je cherche la structure d un numero de carte sim ... comment est composé le numero de sim 18 chiffres a priori 893310 c est sfr et le reste ? qq la connais ?
Merci
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envoyez moi le(s) sujet(s) à developper dans mon mémoire de cette anneé pour l'obtention de l'ingeniorat en telecommunication.
merçi
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Bonjour à tous ! dans mon portable parametre sms jai le choix entre CS seulement ou PS privilégié. Quelqu'un pourrait-il m'expliquer la différence ?? merci d'avance =)
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La différence est le choix du réseau pour l'envoi du SMS : soit par le réseau paquet (SGSN) soit par le réseau circuit (MSC), mais il y a des opérateurs qui n'ont pas le lien SGSN-SMS-C...donc l'envoi de sms sur paquet ne marchera pas
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besoin de site
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salut,je suis etudiant en telecommunication et je veux des detailles sur les differents types du decodage du reseau GSM stp je veux reponse immediate.je vous remerci
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LGTATM Messages postés 4 Date d'inscription samedi 16 août 2008 Statut Membre Dernière intervention 16 août 2008 1
16 août 2008 à 11:27
j'ai besoin des methodes efficace pour eliminé les bruits que l'on trouve sur un reseau gsm ou sa partie radio BSS et sa NSS ne sont pas produit par le mm equipmentier
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LGTATM Messages postés 4 Date d'inscription samedi 16 août 2008 Statut Membre Dernière intervention 16 août 2008 1
16 août 2008 à 11:27
j'ai besoin des methodes efficace pour eliminé les bruits que l'on trouve sur un reseau gsm ou sa partie radio BSS et sa NSS ne sont pas produit par le mm equipmentier
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c a cause du TA(Timing Advance) : il varie de 0 à 63 (6 bits) et pour chaque graduation on associe presque 550m, donc 0.55 X 63 = 34,65 Km.
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kofko Messages postés 1 Date d'inscription lundi 15 février 2010 Statut Membre Dernière intervention 16 février 2010
16 févr. 2010 à 00:24
comment reparer un telephone portable
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