Mode philo : l'artiste et son oeuvre

gael02 Messages postés 270 Date d'inscription vendredi 14 avril 2006 Statut Membre Dernière intervention 4 avril 2021 - 4 mai 2006 à 23:31
 Utilisateur anonyme - 4 juil. 2006 à 16:41
Bonjour,

Comme notre discussion sur le topic "question droit d'auteur" (dialogue harrywanders/gael02) a pris un tour philosophique (réflexions sur l'artiste et son oeuvre), elle n'a plus vraiment sa place dans ce forum-là. Donc on a décidé de venir ici créer un nouveau topic pour pouvoir continuer. Disons que c'est un topic style café philo pour ceux que le sujet intéresse. On a besoin de calme parce que le sujet n'est pas évident. Merci de le comprendre.
A voir également:

6 réponses

gael02 Messages postés 270 Date d'inscription vendredi 14 avril 2006 Statut Membre Dernière intervention 4 avril 2021 17
4 mai 2006 à 23:40
Bonsoir, harrywanders

Afin de reprendre le fil de notre discussion, je fais un copier/coller à partir de ton post 35. C'était à ton tour de répondre, je pense.

harrywanders à gael02 :

tu considères que l'étude ("disséquer") est déjà une interprétation ou une représentation de ton oeuvre. Donc que dès l'instant où 'on l'"utilise", ne serait-ce que pour la décrire, on lui donne vie, mais d'une vie qui n'est pas la sienne ("dénature").
c'est exactement ça !

je tiens à préciser que je n'ai rien contre le principe de la "dissection" à des fins pédagogiques , et cela doit exister , mais j'aimerais qu'il soit offert à l'auteur la possibilté de choisir , parce qu'il estime que telle ou telle oeuvre est à son avis "sacrée" .
paradoxalement (apparemment) , dans mon travail contemporain , un aspect trés important consiste à "désacraliser l'acte de création" (j'utilise essentiellement l'aléatoire) . pour illutrer cela , le bruit du vent , de la mer , peut susciter de l'émotion et pourtant il n'y a pas d'artiste derrière !

une question :
j'ai décidé de produire des CD / DVD en exemplaire unique qui seront vendus (ou donnés) à des particuliers . on reste donc dans le domaine privé et l'article L. 122-5 ne peut pas s'appliquer , il me semble ...
ton avis ?

gael02 à harrywanders :

Voilààààà..... On y arrive. J'attendais le truc. Je n'osais pas encore le dire. Pour toi l'oeuvre (ou certaines d'entre elles) a un caractère sacré, avec ou sans guillemets d'ailleurs.

j'ai décidé de produire des CD / DVD en exemplaire unique qui seront vendus (ou donnés) à des particuliers . on reste donc dans le domaine privé et l'article L. 122-5 ne peut pas s'appliquer , il me semble ...

"à des particuliers", là tu n'es pas dans le domaine privé il me semble. Tu peux faire ce que tu dis dans ta famille (CPI). Tu peux peut-être le faire pour des amis (rien dans le CPI sur les amis, donc à voir dans la jurisprudence). Un "particulier" c'est encore autre chose. Ton public est composé de particuliers. Donc je crois que le L. 122-5 s'applique. Tu voulais le chasser par la porte, il revient par la fenêtre.

Aïe, aïe, aïe, je commence vraiment à comprendre ton souci. Le droit d'auteur doit t'apparaître comme une véritable prison !

Et puis, tu vas être obligé de faire un minimum de communication sur l'existence de tes oeuvres, là encore tu sors du privé.

Tout ça à confirmer.

"dans mon travail contemporain , un aspect trés important consiste à "désacraliser l'acte de création" (j'utilise essentiellement l'aléatoire) . pour illutrer cela , le bruit du vent , de la mer , peut susciter de l'émotion et pourtant il n'y a pas d'artiste derrière ! "

Attention sur l'introduction de l'aléatoire comme désacralisation. Je crois que tu t'illusionne.

"Le bruit du vent, de la mer" est un matériau au même titre que les notes de musique et la sélection des instruments. Même si tu les fais intervenir de manière aléatoire dans ton oeuvre, c'est encore un matériau que tu as choisi, et c'est encore toi qui as choisi le protocole d'apparition dans l'oeuvre, même si tu as choisi l'indécidabilité du moment d'apparition/disparition. Tu es toujours bien là derrière. L'introduction du hasard n'est pas due au hasard mais au plan de ton oeuvre. Il a un but, c'est parce qu'il "peut susciter de l'émotion" qu'il est introduit.

L'art aussi est une prison. Tu ne peux t'effacer de ton oeuvre. Tu voulais chasser l'artiste par la porte, il revient par la fenêtre.

De mon point de vue, il n'y a aucun moyen de "désacraliser l'acte de création" en utilisant l'aléatoire entendu au sens de l'art contemporain.

Idem pour les oeuvres où les interprètes ont une certaine latitude d'improvisation que ni le compositeur, ni le public ne peuvent prévoir.

L'utilisation du hasard est toujours création et on pourrait même y voir une resacralisation de l'oeuvre par une sorte de mystique de l'absence ("absence" du créateur), seulement au final ce n'est rien d'autre qu'une figure de style.

Il y a désacralisation lorsqu'on fond des statues de bronze pour en faire des boulets de canon.


Peux-tu préciser ce que tu entends par "CD en exemplaire unique" ? Le concept m'intéresse : rendre à l'oeuvre d'art son caractère non reproductible. C'est ça ? Pratiquement, ça donne quoi ?
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Utilisateur anonyme
5 mai 2006 à 02:08
tout d'abord , pour ce qui est du caractére sacré , je n'appliquerais cet adjectif qu'à une petite partie de mon travail musical passé ; j'entends par musical basé sur des structures rythmiques , harmoniques , mélodiques . la plupart du temps , le devenir de mes morceaux , je m'en tape royalement ; d'ailleurs une grande partie est en libre accès sur le web , et même pas sous license creative commons .
mais pour quelques exceptions je ne déteste pas l'idée qu'ils doivent être reçus , sinon religieusement (quoique...) , au moins avec beaucoup d'attention . vanité ?

il en va différement pour mon travail actuel ; par nature il ne peut pas être reproduit , l'essentiel du travail est destiné à l'installation "live" . la règle générale est : pas de trace !

< De mon point de vue, il n'y a aucun moyen de "désacraliser l'acte de création" en utilisant l'aléatoire entendu au sens de l'art contemporain. > bien sûr l'aléatoire en soi ne suffit pas , mais il me place dans une position complètement différente par rapport au public ;
la situation n'est plus : écoute moi , mais ecoute , ou mieux , écoutons ensemble . ce n'est plus moi le centre d'intérêt mais l'oeuvre (mon égo en prend un coup...) et le concept . je deviens auditeur lambda de mon propre travail .

je suis fatigué ; je reviendrai plus tard développer un ou deux point

en attendant , pour la route , le premier paragraphe de ma plaquette de com :

plasticien sonore ?
Parce que j'appréhende le son comme une matière ayant une densité, une couleur, une forme, une transparence, ...;
matière pouvant être étirée, coupée, applatie, lissée, modelée, etc...
cette approche n' exclue pas les structures musicales traditionnelles basée sur le rythme, la mélodie, l'harmonie ;
ce qui n'est pour moi q'une façon particulière de manipuler le son .

mon rôle n'est pas tant de créer que de mettre en oeuvre les processus mécaniques de production ,
et de mettre en scène les résultats obtenus ;
un de mes objectifs étant de désacraliser l'acte de création et plus particulièrement l'aspect expressioniste de l'art .
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phery Messages postés 9328 Date d'inscription lundi 13 septembre 2004 Statut Modérateur Dernière intervention 11 août 2020 372
5 mai 2006 à 13:57
tout d'abord , pour ce qui est du caractére sacré , je n'appliquerais cet adjectif qu'à une petite partie de mon travail musical passé

Le seul moyen pour un artiste de garder le contrôle de son oeuvre (au niveau de son "utilisation" ou de son "interpretation" par d'autres personnes) est de la garder pour lui.

Si tu crée une oeuvre, et que tu la publie (quelque soit le mode de publication, même si c'est juste à tes potes que tu la publie) forcement tu la soumet à l'interprétation et à la sensibilité de ce même publique.
Tu ne peux pas contrôler la manière dont le publique va persevoir ton oeuvre. Tu ne peux pas contrôlé les interprétations qu'ils en feront, et je ne vois pas en quel honneur tu voudrais contrôler ce qu'ils peuvent en penser.
Sachant que chacun est libre de penser et d'exprimer ses pensées, si tu publie une oeuvre, forcement tu t'exposes à des critiques, des interprétaions diverses, une dissection de ton oeuvre par certaines personnes (encore que là faut avoir du talent pour que quelqu'un prenne la peine de la disséquer).

Tu utilise le mot "sacré". Ce mot a une connotation religieuse, la religion n'a rien à voir avec l'art. Une oeuvre ne peut pas être "sacrée". Son auteur ok, l'image qu'elle représente d'accord mais l'oeuvre en elle même.
Un artiste qui voit son oeuvre comme sacrée à un ego surdimensionné car il se considère lui-même comme quelqu'un de sacré.
Non une oeuvre ne peut être sacrée, quand bien même se serait une représentation de Dieu (pour ceux qui sont croyants).

la situation n'est plus : écoute moi , mais ecoute , ou mieux , écoutons ensemble . ce n'est plus moi le centre d'intérêt mais l'oeuvre (mon égo en prend un coup...) et le concept . je deviens auditeur lambda de mon propre travail .
Là encore je ne suis pas d'accord avec toi. Tu dis "écoutons ensemble", ok mais tu oublie la fin : "ecoutons ensemble ce que j'ai fais".
En tant qu'artiste, tu n'est pas un auditeur lambda car même si tu compose ton oeuvre avec des élément naturel tu n'en reste pas moins le créateur, tu sais comment, pourquoi et quand à été créée l'oeuvre, tu ne va pas "interpréter" ton oeuvre comme un auditeur lambda car tu en connais le sens véritable ainsi que les ficelles de sa création.

de mettre en oeuvre les processus mécaniques de production ,
et de mettre en scène les résultats obtenus

Ben ça s'appelle "créer" ça non ? :-S

un de mes objectifs étant de désacraliser l'acte de création
J'ai l'impression que tu est en contradiction avec ce que tu dis plus haut : pour ce qui est du caractére sacré , je n'appliquerais cet adjectif qu'à une petite partie de mon travail musical passé
Et de plus pour ce qui est de l'aspect "sacré" de la création, n'as-tu pas l'impression que c'est surtout de ton point de vu que la création est sacrée ?
Qu'est-ce qui te fait penser que la création a un caractère "sacré" pour les "auditeur lambda" ?
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Utilisateur anonyme > phery Messages postés 9328 Date d'inscription lundi 13 septembre 2004 Statut Modérateur Dernière intervention 11 août 2020
6 mai 2006 à 02:54
tu ne peux pas contrôler la manière dont le publique va persevoir ton oeuvre.
je n'ai jamais prétendu le contraire , jai parlé de la diffusion
tu voudrais contrôler ce qu'ils peuvent en penser.
je n'ai jamais cela
Qu'est-ce qui te fait penser que la création a un caractère "sacré" pour les "auditeur lambda"
ça non plus je ne l'ai jamais dit

phery , merci de t'intéresser à la discussion , mais avant de continuer je te conseille d'aller voir le début de la discussion ici :
https://forums.commentcamarche.net/forum/affich-2210743-question-droit-d-auteur
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phery Messages postés 9328 Date d'inscription lundi 13 septembre 2004 Statut Modérateur Dernière intervention 11 août 2020 372 > Utilisateur anonyme
7 mai 2006 à 23:53
Je te remercie du conseil :
https://forums.commentcamarche.net/forum/affich-2221452-mode-philo-l-artiste-et-son-oeuvre#0

Première citation, il semblerait que ce soit toi :
harrywanders à gael02 :

tu considères que l'étude ("disséquer") est déjà une interprétation ou une représentation de ton oeuvre. Donc que dès l'instant où 'on l'"utilise", ne serait-ce que pour la décrire, on lui donne vie, mais d'une vie qui n'est pas la sienne ("dénature").
c'est exactement ça !

je tiens à préciser que je n'ai rien contre le principe de la "dissection" à des fins pédagogiques , et cela doit exister , mais j'aimerais qu'il soit offert à l'auteur la possibilté de choisir , parce qu'il estime que telle ou telle oeuvre est à son avis "sacrée" .
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gael02 Messages postés 270 Date d'inscription vendredi 14 avril 2006 Statut Membre Dernière intervention 4 avril 2021 17
5 mai 2006 à 16:29
Bonjour harrywanders

un de mes objectifs étant de désacraliser l'acte de création

En fait, je pense que l'art ne peut se désacraliser par ses propres oeuvres. C'est dans ce sens que je dis qu'il est aussi une prison. Là-dessus, on peut se comprendre. Si j'ai bien compris, tu considères que l'art a tendance à se figer dans une pose. Jouons sur les mots : cette pose, c'est peut-être de l'harmonie, c'est surtout de l'art-momie. Bien. C'est un lieu commun qui ne mange pas de pain. Sauf que, vu de ma fenêtre, le désacralisateur n'est que le reflet inversé du sacralisateur et qu'à eux deux ils ne font que perpétuer la religion de l'art.

Sur le premier paragraphe de ta com, le "son comme matière"dans la boîte à outils, pas de problème. Je me demande juste si ça ne recouvre pas tout simplement la notion de "timbre". La matière du son, c'est son timbre, non ? Donc tu travailles particulièrement sur le timbre, sur ce que le son a de concret, l'audibilité du son. Le pari étant de savoir si la matière du son peut suffire à produire les émotions ou s'il faut appeler RMH à la rescousse (Rythme-Mélodie-Harmonie).


"j'entends par musical basé sur des structures rythmiques , harmoniques , mélodiques". Tu as donc oublié le timbre, c'est exprès ? Pour toi matière du son ce n'est pas musique ou pas encore musique ?

Par contre, à la lecture du deuxième paragraphe de ta com, l'éponge qui me sert cerveau donne des signes de faiblesse. Surtout quand j'ai déjà lu plus haut : "la situation n'est plus : écoute moi , mais ecoute , ou mieux , écoutons ensemble . ce n'est plus moi le centre d'intérêt mais l'oeuvre (mon égo en prend un coup...) et le concept . je deviens auditeur lambda de mon propre travail."

Un paradoxe pour t'illustrer ma perpléxité. Je te propose un truc : tu es en live, tu convie un autre musicien qui va jouer son oeuvre à lui, tu le présentes gentiment au public, puis tu rejoins le public. Et tous ensemble vous écoutez cet autre musicien. Là, tu peux commencer à prétendre (un peu) désacraliser l'acte de création. Traduction : ma création n'a tellement rien de sacrée qu'elle peut tout à fait s'effacer devant la création d'un autre. Là, tu peux dire avec raison : "ce n'est plus moi le centre d'intérêt".

Mais à partir du moment où tu ajoute "c'est l'oeuvre" (ce n'est plus moi, c'est l'oeuvre), est-ce qu'on ne retombe pas dans la religion de l'art ?

Je veux bien que par crainte d'être ego-ïste, tu dise : ego-ouste ! Mais il va bien falloir assumer un moment ou un autre l'acte de création.

En plus, ça me semble complètement contradictoire avec ton fantasme du contrôle total de l'oeuvre (ou de certaines) revendiqué au tout début de notre dialogue.

Et puis, il ne faut pas me la faire quand même, "mon ego en prend un coup", et ta soeur ?

Parce que la vérité la voilà : si pas de harry wanders, alors rien ne se passe - du tout. Pas d'art, pas d'oeuvre, pas de créateur, pas de public, rien, nada. C'est d'une logique implacable.

Pour qu'il y ait événement, il faut harry wanders. Et le public sait très bien que l'oeuvre à laquelle ils assistent ne tient qu'à la présence de harry wanders.

C'est comme si tu ne voulais pas accepter que parce que harry wanders est là, alors il se passe quelque chose. Pourtant c'est tout naturel, c'est ça, un artiste. En fait, tu joue avec ton ego (le coup de l'aléatoire-c'est pas moi-c'est le vent, le coup de l'auditeur-lambda-mais-qui-en-fait-est-l'auteur, etc.), on nous la fait plus, tu comprends ? Plus tu veux t'effacer, plus tu apparaîs. Le public ne vient pas pour ce numéro-là, et quand il entend que c'est désacraliser l'acte de création, il se marre.

Mes excuses, si j'exagère.
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gael02 Messages postés 270 Date d'inscription vendredi 14 avril 2006 Statut Membre Dernière intervention 4 avril 2021 17
5 mai 2006 à 17:10
P.S. je viens de m'apercevoir que tu as une réponse de Phery , j'avais pas fait gaffe, je suis venu directement à la fin du topic, je ne l'avais pas lue avant de t'écrire.
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Utilisateur anonyme > gael02 Messages postés 270 Date d'inscription vendredi 14 avril 2006 Statut Membre Dernière intervention 4 avril 2021
9 mai 2006 à 23:24
j'ai eu un problème technique pour poster ; résolu avec l'administration AF .
pour la suite de notre discussion , il y a eu un peu trop de "chahut" sur ce topic , j'ai un créé un forum ici :
http://harrywanders.xooit.com/
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JiGéGé Messages postés 2540 Date d'inscription dimanche 7 septembre 2003 Statut Membre Dernière intervention 3 mai 2022
6 mai 2006 à 13:50
c'est lui Le monsieur qui fait de la musique avec des nirdinateurs, non ?

là http://harry.wanders.free.fr/

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BmV Messages postés 90523 Date d'inscription samedi 24 août 2002 Statut Modérateur Dernière intervention 25 avril 2024 4 687
7 mai 2006 à 11:13
"ce n'est plus moi le centre d'intérêt mais l'oeuvre " : n'est ce pas là une constante pour tout art ?
La démarche visant à mettre l'auteur au centre de l'intérêt de la foule ne semble pas très appropriée.
Car une oeuvre réellement réussie fait oublier son auteur (et/ou son interprète) pour se suffire à elle-même, pour vivre seule sa propre vie, en pleine lumière.
Que l'auteur soit Dupont ou Martin nous (=le public courant) importe peu, l'essentiel est que nous y trouvions quelque chose qui trouve une résonnance particulière en nous.

L'important c'est l'oeuvre, pas son auteur.
La preuve ? Les oeuvres de Mozart ou Van Gogh ont toujours autant d'admirateurs des années après leur mort ; l'auteur n'est plus, l'oeuvre, aussi "sacrée" fût-elle cataloguée par ce dernier, vit pourtant.
Les pièces de Molière, Labiche ou Ionesco aussi, les statues de Rodin, etc....
.
Autre preuve : qui connaît des auteurs du "Temps des cerises" ou de "L'internationale" ?
Probablement très très peu parmi ceux qui les chantent, et pourtant ils les chantent.
Et avec plaisir.
Une maison réussie reste belle et agréable même en l'absence de son architecte.
Même si toutes ses autres furent ratées.
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gael02 Messages postés 270 Date d'inscription vendredi 14 avril 2006 Statut Membre Dernière intervention 4 avril 2021 17
7 mai 2006 à 16:17
Bonjour BmV

C'est bien dit. Merci de ramener tout ça à sa simplicité, pour nous public courant.

Il semble que pour un auteur la question ne soit pas aussi simple.

En tout cas, ce n'est pas à l'auteur de décider la manière dont le public reçoit son oeuvre. Il peut la recevoir de diverses manières. Il est là, l'aléatoire, le vrai.

Après tout, peut-être que certains dans le public viennent à l'oeuvre pour son auteur, d'autres seulement pour l'oeuvre, d'autres pour les deux, d'autres peuvent même être là totalement par hasard. Je dis : et alors ? Où est le problème ?

Si ça pose un problème, ce n'est certainement pas au public. Et ce n'est pas à lui de participer à une sorte de thérapie conceptuelle pour aider l'auteur à être à l'aise vis-à-vis de son oeuvre, du public ou de l'art en général.

Et puis je revendique aussi pour tous le droit d'être dans la salle pour voir sa vedette préférée parce que "c'est un mec génial" "ki fait des trucs géants" "j'veux pas rater ça" et gna, gna, gna. Why not ?

Est-ce que je vais, moi, juger un type parce qu'il est fétichiste du moindre arpège de la main de son dieu-pianiste ? Réponse : niet. Et si je trouve ça débile ? Ben, c'est mon problème. Il prend son pied comme ça, moi je le prends autrement, point barre. Y a d'la place pour tout le monde.
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Utilisateur anonyme > gael02 Messages postés 270 Date d'inscription vendredi 14 avril 2006 Statut Membre Dernière intervention 4 avril 2021
18 mai 2006 à 19:57
gael02 , je n'ai pas très envie de continuer la discussion ici
va un peu plus haut lire le post < 29 > et tiens moi au courant

à bientôt
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Serge Messages postés 24567 Date d'inscription mardi 30 novembre 1999 Statut Modérateur Dernière intervention 16 décembre 2016 208 > Utilisateur anonyme
3 juil. 2006 à 23:22
il n'y a que le titre de changé !
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Utilisateur anonyme > Serge Messages postés 24567 Date d'inscription mardi 30 novembre 1999 Statut Modérateur Dernière intervention 16 décembre 2016
4 juil. 2006 à 16:26
merci d'avoir ressuscité ce sujet !
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Utilisateur anonyme
4 juil. 2006 à 16:41
< question droit d'auteur
50 - question droit d'auteur Ajouté par wiwai
2006-07-03 14:43:59 (GMT+2)
Statut : En cours

justement tu as le choix !! le fais de mettre une oeuvre libre de droit (désolé de reparler de droit car tu ne le supporte pas apparement mais tu veux avoir le droit de choisir quand meme ...?! bref !) un auteur qui choisit de mettre son oeuvre libre de droit abandonne la propriété de l'oeuvre, donc tout droits a dire ce qu'on en fait ou pas ! si tu veux donc continuer de déciderde tout et garder le controle, tu deviens ton propre éditeur et donc tu fais toi meme tes contrats avec tes clauses particulières pour ne pas retoucher ou utiliser ton oeuvre dans des situations que tu trouves inadaptés . Apres la loi est ainsi faite et si elle ne te conviens pas fais toi élire député et va la changer !
>

désolé de reparler de droit car tu ne le supporte pas
relis bien le sujet et tu verras que je n'ais rien contre le droit et que je m'estime, en tant qu'auteur, très bien protégé .

devenir mon propre éditeur ne change absolument rien :
Code de la propriété intellectuelle
Art. L. 122-5. Lorsque l'oeuvre a été divulguée, l'auteur ne peut interdire :
1° Les représentations privées et gratuites .........etc.
3° Sous réserve que soient indiqués clairement le nom de l'auteur et la source :
a) Les analyses et courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d'information de l'oeuvre ......
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