Apple fait le ménage dans l'App Store en supprimant 137 000 applis

Pour respecter le DSA, Apple a supprimé 137 000 applis dans l'App Store pour l'UE, au motif qu'elles n'indiquaient pas toutes les informations exigées. Une mesure pour plus de transparence qui affecte les petits développeurs…
Depuis le 18 février 2025, toutes les applications distribuées sur l'App Store de l'Union européenne doivent se conformer aux nouvelles directives du Digital Services Act (DSA), qui impose des exigences plus strictes aux fournisseurs d'applications. De ce fait, chaque développeur proposant une appli sur l'App Store doit déclarer son statut de commerçant et fournir des coordonnées détaillées – adresse postale, numéro de téléphone et adresse e-mail – visibles dans la fiche de l'application – alors qu'avant, une simple adresse électronique suffisait.
Résultat des courses : Apple a retiré de l'App Store européen pas moins de 137 000 applications qui ne respectaient pas les nouvelles exigences du DSA, comme le rapporte TechCrunch. Un sacré ménage !
Nettoyage de l'App Store : Apple sous la pression de l'UE
Selon les articles 30 et 31 du DSA, tout développeur générant des revenus via l'App Store – qu'il s'agisse de téléchargements payants, d'achats in-app ou de publicités – est considéré comme un commerçant. Seules les applications à but non lucratif ou d'usage personnel ne sont pas concernées par cette catégorisation.
En soi, cette mesure permet de renforcer la transparence et la sécurité de la boutique d'applications mobiles, en garantissant aux utilisateurs une meilleure connaissance des entités derrière chaque appli qu'ils installent. C'est toutefois une bien mauvaise nouvelle pour les petites entreprises et les développeurs indépendants, qui ont tendance à ne pas publier leurs adresses ou numéros de téléphone pour traiter les plaintes ou les demandes de renseignements des consommateurs, afin d'éviter de divulguer leurs coordonnées personnelles – étant donné qu'ils travaillent à domicile – ou pour ne pas se lancer dans un parcours administratif semé d'embûches. Ils renseignent désormais des espaces de coworking, des bureaux virtuels ou des boîtes postales comme adresses commerciales, ou souscrivent à des numéros de téléphone virtuels au lieu de communiquer leurs numéros privés.
Les informations exigées par la réglementation européenne doivent apparaître sous les autres détails de l'application, comme le classement d'âge et les langues prises en charge, mais au-dessus du lien vers le site Web du développeur.