Comment ca marche une SSII
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3 réponses
Bonjour,
Ancien Chargé de Recrutement au sein du Groupe ALTEN, je vais vous éclairer sur certaines méthodes pratiquées.
Tout d'abord, chaque chargé de recrutement récolte les CV du jour à la louche selon des mots clés (C#, .net,...) via les différents jobs board! Ne rêvez pas, la plupart du temps nous n'avons pas flashé sur vous... Simplement sur des mots!!
Ensuite il s'agit de vous contacter afin de vous faire venir à n'importe quel prix en entretien!
Pourquoi??
Pas pour vous proposer un poste en ts cas, en effet, seul un entretien sur 10 peut correspondre à un projet en cours! Le reste va servir à alimenter les bases de données au cas où il y aurait éventuellement une possibilité probable de vous placer...
Les entretiens sont sommaires et ne servent qu'à dégager vos compétences clés pour la base de données, et surtout à prendre des références pour prospecter vos anciens employeurs. Une méthode courante dans les SSII, des entretiens ne sont mêmes consacrés qu'à cela...
En cas d'entretien concluant, la société n'est souvent même pas capable de vous proposer un projet existant, mais va quand même vous presser pour racourcir vos délais de recherche afin de limiter vos contacts avec la concurrence. J'ai même vu des réunions techniques prévues et annulées au dernier moment (par le client bien sûr!) (pas de chance...!!) pour éviter que le candidat puisse aller rencontrer la concurrence!!
Je ne reviendrai pas sur la politique des salaires... Le sujet est assez traité, sachez juste que la politique est de vous "vendre du rêve", autrement dit des projets au sein de gros industriels (certes une des forces du groupe!). Mais attention aux chimères...
Sachez qu'un chargé de recrutement doit convoquer une trentaine de candidat par semaine, ce qui fait plus de 1500 personnes sur un an, et si l'on compte une trentaine de recruteurs dans le groupe cela fait plus de 45000 contacts!!! Vous comprendrez dès lors que la qualité et la dimension humaine ne sont pas les priorités du groupe...
Sachez qu'actuellement de nombreux consultants en période d'essai sont remerciés gracieusement sans raisons apparentes, simplement pour placer les intercontrats trop coûteux car improductifs et donc non générateurs de valeur pour le groupe. Et parfois de manière trés brutale!! Pourtant les recrutements continuent depuis début 2009!!
Dégouté par ces pratiques, je ne travaille plus chez Alten et c'est sans scrupules que je vous présente ces méthodes de bouchers! Pour certains d'entre vous, vous n'apprendrez rien, mais pour les autres soyez prudents face aux belles promesses! Cette société côtée en Bourse surveille de près ses stats et n'hésite pas à trancher dans le vif pour ne pas froisser les investissuers et garantir les intérêts de la petite caste des actionnaires... Sachez que selon Reuters, le groupe a connu une croissance organique de 16,2% en 2008 (conforme aux attentes), et pour la première fois depuis son introduction en Bourse en 1999, Alten pourrait verser un dividende aux actionnaires au titre de 2008 au lieu de réinvestir sa trésorerie dans son développement. Vous avez dit crise??
Ancien Chargé de Recrutement au sein du Groupe ALTEN, je vais vous éclairer sur certaines méthodes pratiquées.
Tout d'abord, chaque chargé de recrutement récolte les CV du jour à la louche selon des mots clés (C#, .net,...) via les différents jobs board! Ne rêvez pas, la plupart du temps nous n'avons pas flashé sur vous... Simplement sur des mots!!
Ensuite il s'agit de vous contacter afin de vous faire venir à n'importe quel prix en entretien!
Pourquoi??
Pas pour vous proposer un poste en ts cas, en effet, seul un entretien sur 10 peut correspondre à un projet en cours! Le reste va servir à alimenter les bases de données au cas où il y aurait éventuellement une possibilité probable de vous placer...
Les entretiens sont sommaires et ne servent qu'à dégager vos compétences clés pour la base de données, et surtout à prendre des références pour prospecter vos anciens employeurs. Une méthode courante dans les SSII, des entretiens ne sont mêmes consacrés qu'à cela...
En cas d'entretien concluant, la société n'est souvent même pas capable de vous proposer un projet existant, mais va quand même vous presser pour racourcir vos délais de recherche afin de limiter vos contacts avec la concurrence. J'ai même vu des réunions techniques prévues et annulées au dernier moment (par le client bien sûr!) (pas de chance...!!) pour éviter que le candidat puisse aller rencontrer la concurrence!!
Je ne reviendrai pas sur la politique des salaires... Le sujet est assez traité, sachez juste que la politique est de vous "vendre du rêve", autrement dit des projets au sein de gros industriels (certes une des forces du groupe!). Mais attention aux chimères...
Sachez qu'un chargé de recrutement doit convoquer une trentaine de candidat par semaine, ce qui fait plus de 1500 personnes sur un an, et si l'on compte une trentaine de recruteurs dans le groupe cela fait plus de 45000 contacts!!! Vous comprendrez dès lors que la qualité et la dimension humaine ne sont pas les priorités du groupe...
Sachez qu'actuellement de nombreux consultants en période d'essai sont remerciés gracieusement sans raisons apparentes, simplement pour placer les intercontrats trop coûteux car improductifs et donc non générateurs de valeur pour le groupe. Et parfois de manière trés brutale!! Pourtant les recrutements continuent depuis début 2009!!
Dégouté par ces pratiques, je ne travaille plus chez Alten et c'est sans scrupules que je vous présente ces méthodes de bouchers! Pour certains d'entre vous, vous n'apprendrez rien, mais pour les autres soyez prudents face aux belles promesses! Cette société côtée en Bourse surveille de près ses stats et n'hésite pas à trancher dans le vif pour ne pas froisser les investissuers et garantir les intérêts de la petite caste des actionnaires... Sachez que selon Reuters, le groupe a connu une croissance organique de 16,2% en 2008 (conforme aux attentes), et pour la première fois depuis son introduction en Bourse en 1999, Alten pourrait verser un dividende aux actionnaires au titre de 2008 au lieu de réinvestir sa trésorerie dans son développement. Vous avez dit crise??
Utilisateur anonyme
17 avril 2013 à 19:42
17 avril 2013 à 19:42
Merci, espérons que depuis 2008 (date de la source) ca a été mis à jour
fleursdespyrenees
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26 nov. 2008 à 19:01
26 nov. 2008 à 19:01
Bonsoir,
Tout ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/SSII
Bonne route.
Tout ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/SSII
Bonne route.
10 sept. 2009 à 22:14
Les SSII recherchent des CV parce qu'elles pourraient en avoir besoin pour répondre à des appels d'offre ou pour exécuter un contrat en cours. D'un côté, elles font la course aux clients et de l'autre, elles ratissent les CV. Quand un contrat est sur le point de démarrer, elles présentent les CV au client.
Jusqu'au début du siècle, la hiérarchie des rapports de force était étonnante : le client payait un service qu'il ne maîtrisait pas, les informaticiens étaient plus rares qu'aujourd'hui. En fait, les informaticiens choisissaient parmi des offres de travail celles qui les intéressaient. Leur parcours professionnel, ils le faisaient d'une boite à l'autre. Le salarié dominait le marché du travail et la SSII dominait le client.
Aujourd'hui, c'est tout le contraire. Les clients ont professionnalisé leurs services d'achat. Les grands ont fondé le CIGREF pour mettre en commun leurs expériences et leurs savoir piloter des SSII. En quelque sorte, ils se sont syndiqués (!). Ils sont devenus de plus en plus exigeants avec leurs fournisseurs (cahiers des charges plus précis, tension de plus en plus forte sur les prix). Ces exigences ont appris aux SSII à gérer la marge et ont contribué à restructurer le secteur (concentrations et aujourd'hui concentration et mondialisation exigée pour bénéficier des prix offshore). Dans le même temps, les informaticiens sont arrivés plus nombreux sur le marché du travail et ont payé les contraintes imposées par les clients. L'ordre est donc totalement inversé : le client (qui s'est organisé) domine des SSII en tension permanente et les salariés n'ont plus le rapport de force.
Les services de ressources humaines se sont traditionnellement construits autour de l'embauche (secteur émergent, salariés vagabonds), puis ils se sont musclés en juristes (après 2000, devenir plus performant en licenciements masqués). Aujourd'hui, ils restent marqués par le droit et par la collecte de CV, puis la gestion de bases de données de CV.
Le salarié est devenu un carburant pour le moteur qu'est le contrat avec un client, lequel, le plus souvent, apprécie que d'autres que lui gère cette ressource humaine intelligente.
Actuellement, le secteur est visé par la justice car, in fine, les SSII et leurs clients passent des contrats dont l'essence est de celle de l'intérim. Tout ça, sans protection pour le salarié ...
Quand on en est à compter sur la justice pour faire un monde plus humain, c'est le grand désespoir.
Voilà, on est peu de choses en général, mais dans les SSII en particulier ... on n'est un rien pas bien identifié.
14 mars 2012 à 16:46
Je ne suis pas dans le domaine d'une SII, mais de la logistique. Peut être vos remarques ne s'étend il aussi sur ce domaine ?
En 2009, j'ai connu le cas de rencontrer un responsable agence ALTEN, pour ensuite être présentée à un client. Effectivement, comme vous l'avez dit, ce client s'est désisté. Est ce vraiment pour les raisons que vous cité ? C'est aussi une grosse perte de temps pour eux de recevoir des candidats, n'ont-ils rien d'autre à faire ?
Ensuite, en 2010, j'ai rencontré un autre responsable d'agence, puis un chargé d'affaire qui m'a ensuite présentée à un client pour décrocher un contrat. ça avait faillit débouché, m'a t on dit.
1 mois après, on me propose de rencontrer un autre client dont le contrat est déjà signé. on m'envoie mon contrat de travail par mail...
Finalement, je n'ai pas intégrée ALTEN (ayant une opportunité ailleurs)
Aujourd'hui, je suis a nouveau sur le marché de l'emploi.
Le cabinet de conseil m'a recontactée de nouveau. Il se peut qu'il me propose un poste.
Comment "blinder" mon contrat de travail ? "me protéger"?
y a t-il des clauses à retravailler ?
J'ai un copain qui y a travaillé : il a été obligé de déménager à chacune de ses missions (6 mois), de prendre ses congés et ses RTT durant sa période d'intercontrat!! de prendre une seconde mission qui ne correspondait pas à son niveau de compétences, sous pression!! Comment éviter ce genre d'ennui ?
Merci pour votre aide.
17 avril 2013 à 19:36
J'ai une expérience professionnelle de plus de 20 ans en SSII. Dans plusieurs . En France et à l'étranger. Je connais très bien ce domaine. Ses pratiques, ses avantages, ses contraintes, ses dérives parfois.
Je souhaite vous partager un "éclairage" sur "comment ca se passe vu de l'intérieur" d'une société de services informatiques.
Il y a des recrutements "opportunistes". Et c'est tant mieux sur le fond !. Par exemple cela me permet de constater que l'entreprise à des clients (ou clients potentiels) qui la sollicitent. Je trouve que c'est parfois discutable sur la forme. Par exemple la manière dont est conduit le recrutement, l'entretien, le suivi, l'accompagnement,...
Pour une SSII (sociétés de services informatiques), j'entend par "opportuniste", un recrutement déclenché suite à une demande d'un de ses clients avec un délai relativement court de réponse.
Comment ca se passe?
Une fois la demande du client qualifiée (en général par un commercial), elle est analysée en termes de :
- "compétences" : quelles sont les compétences requises et le niveau d'expérience sur le sujet,
- "timing" : c'est pour quand et pour combien de temps,
"budget" etc...
Avec ces critères, l'entreprise étudie comment faire une offre au client :
- avec ses employés: elle a dans ses effectifs, la ou les personnes avec les compétences requises, la disponibilité, et des tas d'autres critères dont on pourra parler si vous le souhaitez.
- avec ses sous-traitants : elle sous-traite toute ou partie de l'activité,
- en recrutant.
Je suis à votre disposition si vous le souhaitez pour partager sur le sujet du recrutement pour une société de services informatiques (s'y préparer, les choses à faire, à ne pas faire,...)